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 I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot

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Elliot Hayaki
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyJeu 1 Jan - 23:49

Elliot avait gardé le silence, se contenant de fixer ses mains éraflées. Il aurait tant aimé jouer ce rôle habituel et se cacher derrière son sourire ravageur pour lui demander de le raccompagner chez lui. Oh, il savait très bien ce qu’il aurait pu dire, c’était le jeu d’acteur qui lui faisait défaut.  Il aurait forcément fondu en larmes et, ainsi à genoux au sol, il aurait même pu se jeter à ses pieds pour le supplier de lui accorder son pardon. Mais bien qu’Evan se soit accroupi près de lui, il ne savait même pas aligner correctement une phrase pour se rattraper.

♦ Je… Je ne vou…lais pas… N…Non… c’est juste que la dernière fois…

Lorsqu’il s’intéressa au visage du chasseur, il remarqua l’aspect légèrement brillant et humide de sa peau. Venait-il de pleurer sans même qu’il ne s’en soit aperçu ? Elliot se trouvait bien incapable de reprendre ce qu’il souhaitait lui répondre, parvenant difficilement à maintenir ses iris orangées plongé dans les siens. L’herboriste l’avait vexé une fois de plus. Il réalisait que ses paroles avaient été dures mais ces retrouvailles semblaient trop belles et bien qu’il ne s’agissait que d’une histoire entre eux, il avait cette sensation intimement ancrée d’être de trop. Ces mots qu’il aurait voulu lui dire pour le consoler et apaiser sa peine ne sortiraient pas, ne sortiraient plus. Il s’apprêtait à baisser la tête, honteux, lorsque cette main se posa sur sa joue, maladroite et hésitante. Soudainement, tout aurait pu arriver. N’importe quel événement autour… Rien n’aurait pu surclasser Evan. Il était effrayé, tétanisé à l’idée que son regard perçant ne découvre son secret et pourtant il restait subjugué. Il était subjugué par celui qu’il aimait tant, impressionné par sa beauté. Le brun devenait de plus en plus attirant à chaque fois qu’il l’apercevait, de plus en plus parfait à chaque fois qu’il songeait à lui. Elliot aurait tout donné pour ne pas être lui, pour être quelqu’un d’autre. Il  aurait aimé être une jolie blonde…  une jeune fille qu’Evan aurait pu aimer, avec laquelle il aurait pu sortir sans honte. Il maudissait régulièrement ce corps qui attirait tant l’attention, mais jamais auparavant il n’avait maudit son propre sexe.

Il se raidit, rougissant en le voyant approcher son visage lentement. Il n’en menait pas large, manquant de s’étouffer alors qu’il tentait de ravaler sa salive. Il doutait. Il doutait du fait qu’il soit assez bien pour Evan. Il doutait de lui-même et de sa capacité à changer. Il doutait car il comprenait que l’Anglais s’apprêtait à l’embrasser et qu’il ne savait plus s’il y tenait encore. Elliot avait peur et son cœur s’accélérait encore et encore au point qu’il aurait pu céder à la tentation de l’arracher sèchement. Et il aurait eu tout le loisir de craquer car il aurait juré que quelqu’un s’amusait à ralentir le temps. Ce moment d’attente durait une éternité et ses pensées se bousculaient à une vitesse affolante, plus rapides que jamais. Alors il ferma les yeux pour se rassurer, pour se persuader qu’il s’arrêterait, qu’il ne s’agissait que d’une petite vengeance vis-à-vis de son comportement de la dernière fois. S’il se reculait, il se serait moqué de lui et son honneur se trouvait déjà bien bas... Alors il se contenta de parier, et jamais perdre ne fut aussi bon.

Chaudes et douces. Les lèvres d’Evan avaient un goût légèrement sucré dans l’esprit du blond, probablement car il s’agissait de ce qu’il préférait. Il se détendit aussitôt, profitant de cette explosion de bonheur qui se déchaînait en lui, la savourant en espérant que cet instant se prolongerait, qu’il durerait éternellement. Jamais il n’avait ressenti une chose pareille, une joie si complète.  Il savourait ce moment dont il avait rêvé depuis tout jeune. Il ne se demandait plus comment réagir, tout était parfait ainsi et l’après ne comptait plus. Le brun lui transmettait son affection et l’atteignait en plein cœur, comme si cet acte était une évidence. Il voulait rester aux côtés de ce garçon qui le rendait invincible. Il l’aurait accompagné n’importe où, à l’autre bout de Black Hole et peut-être même sur Terre… Finalement… Rentrer n’avait pas l’air si horrible tout à coup. Là à l’instant même, il aurait trouvé le courage de tenir tête à son père, ainsi qu'au reste du monde.

Une véritable constellation était apparue dans ses yeux tant ils pétillaient. Lorsqu’il les rouvrit, il assistait à la vision d’un Evan avec lequel il avait déjà brièvement fait connaissance auparavant. Qu’il pouvait être adorable lorsqu’il cessait de jouer les durs… Comme enchanté, l’herboriste ne trouvait rien à dire, ou rien qui ne valait la peine de briser ce silence. Oh, ce qui était certain, c’était que son ami avait trouvé le moyen de lui faire boire toutes ses paroles. Dans cet état d’esprit, chaque mot de sa part frôlait le divin.  Elliot se sentait pousser des ailes et laissait son cœur lui répondre. D’un geste assuré et doux, il posa la main sous le menton de l’Anglais pour lui relever la tête et le contempler. Il ne souriait pas et avait l’air neutre, presque indifférent alors qu’il n’en était rien. Il l’embrassa à nouveau, comme s’il craignait que dans une heure, il ait changé d’avis. Garder les yeux ouverts jusqu’au dernier instant, jusqu’à ce moment précis où il allait toucher ses lèvres était définitivement plus appréciable. Il planait, tout heureux, mais une fois de plus, le baiser devait se terminer. Il recula son visage et le regarda encore une dizaine de secondes.

♦  …KYAAAAAAAAAAAA !

D’un coup, Elliot réalisait. Elliot avait percuté et se raccrochait enfin à la réalité. Le garçon dont il était fou amoureux venait de l’embrasser, de faire le premier pas et ce n’était apparemment pas son imagination débordante qui l’amenait à délirer éveillé. Toutes ces informations se mélangeaient dans sa tête, dans son cerveau épuisé. Il aurait bien fui si ses foutues jambes le lui avaient permis, si toutes ses forces ne s’était pas évacuées dans ce cri comparable à celui d’une lycéenne bien trop prude. Immobilisé comme s’il était pris au piège, le blond bascula en avant, surpris par un malaise. Ses muscles s’étaient relâchés d’un seul coup à cause de cette émotion qui le bouleversait, et malgré qu’il fût toujours bien conscient, il était à peine capable de bouger les lèvres. Le front tombé contre son épaule, il sentait la chaleur réconfortante de ses bras et s’autorisait à pleurer doucement. Ses paupières se fermèrent pour simuler qu’il était inconscient : Il n’aurait aucun mal à le faire croire de toute façon. Il ne se cachait pas par fierté…  en réalité, il était choqué. Choqué parce que son premier baiser, celui qu’il avait destiné à Inori, lui avait été pris. Choqué parce qu’en fait… Il ne regrettait pas une seule seconde que ce soit lui.
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Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyVen 2 Jan - 13:05

Un long silence. Différent de ceux d’avant. Il n’était pas pesant, juste féérique. Le feu qui brulait les joues d’Evan quelques instants plus tôt s’était plus ou moins calmé, mais il sentait toujours cette étrange chaleur dans tout son corps et son cœur battait à la chamade.
Il se sentait soulagé, soulagé de l’avoir fait. D’avoir déclaré sa flamme à ce blond. Un blond qui n’avait pas dit un mot. Le chasseur aurait bien voulu le regarder en face, juste pour voir l’expression de son visage, mais il n’en avait pas le courage. Non, il avait peur d’affronter le regard d’Elliot. Que pouvait-il bien en penser de tout ça, lui ? Est-ce qu’il l’avait bien pris ou au contraire mal pris ? Est-ce que ça l’avait choqué ? Et la question qui le tracassait le plus… L’avait-il bien embrassé ?
Après tout, il ne se souvenait pas de l’avoir fait tant de fois que ça… Peut-être une ou deux fois ? Pas plus. Et avec qui ? Ça aussi il l’avait oublié. Sa mémoire lui jouait de sales tours parfois… Mais cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas songé à l’amour. Depuis son arrivée en fait… Et il se sentait mieux, beaucoup mieux. Il réalisait que Black Hole n’était pas si terrible que ça, finalement. Il n’y avait pas que des fous dans ce monde de pixels… Après tout, c’est peut-être toi le fou dans cette histoire.
Et Evan avait envie de rire pour évacuer tout sa pression. Mais il n’en eu pas le temps : Elliot l’avait devancé. Sa main vint se glisser sous son menton et l’obligea à relever la tête. Le cœur de l’Anglais s’était remis à battre de plus en plus fort. Qu’allait-il lui faire ? L’herboriste ne souriait pas, lui. Il gardait un air sérieux. Assez inquiétant venant de lui. Et ils restèrent de longues secondes comme cela, à se dévisager. Il était beau, son blond. Même dans cet état il brillait de mille feux… Et ses yeux s’étaient remis à pétiller. Il pouvait y voir toute une galaxie… T’as pas choisi le plus moche, Evan, belle prise se surprit-il à penser.
Finalement, tout ceci finit par aboutir à un second baiser, mais du Japonais cette fois. Encore mieux que le précédent… Il avait un goût tout à fait différent. Les yeux fermés, le chasseur savourait. Alors c’était ça le bonheur ? C’était cette sensation ? Cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas ressentie. Et ça faisait du bien, beaucoup de bien.
Sa main revint se placer sur la joue du garçon et il sentit presque les larmes lui monter aux yeux. Qui l’aurait cru ? Si on lui avait dit il y avait de cela quelques mois qu’il embrasserait Elliot, il ne l’aurait sûrement pas cru… Et qu’il ferait le premier pas ? Encore moins. Mais à présent il ne le regrettait pas le moins du monde.
Sa main retomba lorsqu’ils arrêtèrent de s’embrasser. Encore une fois il sourit. Encore une fois il y eut un silence, un face à face. Un silence qui fut brisé par un cri… ridicule. Celui de l’herboriste. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Il est devenu fou ? Sur le coup, Evan avait retenu son souffle. On aurait tellement dit un cri de fille. Un cri de fille… choquée peut-être ? Le brun se mordit la lèvre. Qu’est-ce qu’il avait fait de mal ? Une tonne de question se bousculait dans sa petite tête déjà bien remplie.
Ce ne fut que quand Elliot tomba sur son épaule qu’elles se volatilisèrent. Il était épuisé. Instinctivement, le chasseur le serra doucement dans ses bras comme il l’aurait fait avec un enfant pour le consoler. Le consoler. L’herboriste en avait bien besoin. Ses maigres sanglots pourtant si discrets parvenaient à l’oreille de l’Anglais. Pourquoi pleurait-il ? Cela lui faisait tellement mal de le voir effondré comme ça… Il eut un pincement au cœur et manqua lui aussi de verser une larme, mais il se retint :

« On doit avoir l’air de deux dingues … On s’embrasse puis on chiale comme des fillettes… et je te serre dans les bras. Haha… Bah, après tout on s’en fout un peu de ce que les autres pensent de nous, hein ? »

Il posa son menton sur l’épaule de l’herboriste, enfouissant son visage dans l’angle droit que formait cette dernière et son cou. Des mèches blondes vinrent lui chatouiller la joue. Il se sentait plutôt bien comme ça… Et réalisait toutes les erreurs qu’il avait commises avec le Japonais. Comment avait-il pu être si cruel ? Tout ça parce qu’il ne s’acceptait pas comme il était. Il fallait qu’il s’excuse. Il le fallait. Alors d’une voix douce, il se lança :

« Je réalise que j’ai été imbuvable avec toi… Je suis vraiment désolé. J’espère que tu me pardonneras. J’ai été con… Tout ça parce que tu me plaisais et que je n’arrivais pas à l’avaler. C’est débile comme réaction, pas vrai ? Je regrette, vraiment…
Et toi ? Pourquoi tu pleures ? »


Oui, pourquoi pleurait-il ? Cette question… Elle lui revenait à chaque seconde. Il voulait savoir. Il voulait savoir quelle était la source des malheurs d’Elliot. Il désirait pouvoir le consoler.
Mais pour avoir une réponse… Il devait l’utiliser. Le blond ne lui dirait pas comme ça… Il devait utiliser ce foutu pouvoir. Tu t’étais promis de ne pas le faire. Pas avec lui. Il l’avait écrit… Et il ne tiendrait pas son engagement s’il le faisait. T’es… trop curieux. Va falloir que tu te guérisses de ce foutu défaut. Mais… De toute façon, t’as toujours été un lâche, non ? Alors pourquoi pas ? Il craquait. L’envie d’utiliser son pouvoir le tenaillait de plus en plus… Alors il ferma les yeux et se concentra. Il détestait rentrer dans la tête des gens, comme ça. Evan avait l’impression de violer leur vie privée. Il ne s’est pas gêné avec ton journal, lui… Oh, concentres-toi et arrête de ruminer ! Puis cette sensation de vertige l’envahit. Et il fut étonné de voir une jeune fille aux cheveux noirs, lisses, aux traits asiatiques… Et d’entendre son nom. Inori. C’était elle l’Inori dont il lui avait parlé une fois ? C’était cette fille qui avait disparue… Oh, disparue ? Il ne se souvenait plus vraiment. Quoi qu’il en soit, Elliot l’avait perdue… Et le chasseur comprenait ce qu’il ressentait. Il l’aimait aussi… Une pointe de jalousie. Voilà ce qu’il ressentit sur le coup. Mais une profonde tristesse la remplaça bien vite. Je comprends mieux pensa-t-il après avoir rompu le lien qu’il avait tenu durant quelques secondes avec le blond. Un léger mal de tête se fit ressentir mais il éprouvait surtout de la culpabilité. Il n’aurait peut-être pas dû le faire. Il n’aurait pas dû l’embrasser :

« Si tu la revois, un jour… Tu penses vraiment qu’elle le prendra mal que tu aies trouvé l’âme-sœur ? Désolé… J’aurais pas dû… Mais je pouvais plus me retenir. »
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Elliot Hayaki
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyVen 2 Jan - 22:55

Elliot flottait sur son petit nuage, confortablement installé dans les bras de son ami. Il était à l’abri là, comme si malgré sa constitution fragile, Evan aurait pu empêcher tout problème. Rien ne pouvait l’atteindre. Il a raison… peu importe s’ils nous regardent tous… Ils sont jaloux de voir à quel point tu as de la chance d’être chouchouté par un garçon aussi adorable. Il finit par décrocher un sourire heureux malgré qu’il pleurait encore. Lorsque son voisin posa son menton dans le creux formé par son cou, il pouvait sentir son souffle chaud sur la peau découverte par les déchirures du haut du dos de son t-shirt. Il appréciait cette sensation, elle l’amenait à se sentir vivant.

♦ Non… Je n’aurais pas dû… Je ne sais pas… ce qui m’a pris à ce moment-là… Ce n’est pas ta faute, désolé… Ne t’en fais pas, ce n’est rien.

Bien qu’il fût conscient qu’Evan lui avait déjà pardonné s’il s’était comporté de la sorte, le blond demeurait rongé par des remords bien différents. Il revoyait le sourire d’Inori, entendant à nouveau sa voix. Il se souvenait de ses petites manies et de combien il aimait ses petites tapes derrière la tête qui contrastaient tellement avec son attitude de seconde maman… Il était sur le point de se calmer, s’apaisant peu à peu en restant simplement au contact de celui qu’il aimait. Il n’était pas si différent d’un gamin qui allait pleurer dans les jupes de sa mère pour être consolé. Cependant, entendre la voix de l’Anglais devenait tout sauf plaisant. Ce rêve virait au cauchemar cruel.

Tout avait débuté par le sentiment d’être compris. Elliot affichait même un léger sourire béat à l’idée qu’ils s’aimaient déjà au point de communiquer par télépathie. Un peu comme ces couples toujours collés ensemble qui partageaient tout.  Ce ne fut qu’à la fin de sa phrase qu’il réalisa ce qui clochait. Instinctivement, il trouva la force de se redresser pour le regarder, se reculant pour guetter ses réactions. Il sentait que ses joues s’étaient enflammées à cause du sous-entendu d’Evan. Inori ne l’aimait pas, c’était évident. Rien que de penser qu’il avait eu une chance avec elle… c’était ridicule. Néanmoins, il se défendait tel un gamin qu’on aurait pris en flagrant délit et que soudainement on pointait du doigt en lui répétant « Ouuuh le menteur, il est amoureux ! » Il s’agitait en tous sens, nerveux et gêné.

♦ Que… C’est… C’est stupide… I…Ino-chan et moi… on est pas… A… Alors tu…sais… ?

Il frissonna en voyant l’expression qu’affichait alors Evan. Regarde, il est au courant. Il a fouillé et il a découvert que tu n’étais qu’un connard, ce traître. Elliot pâlissait de plus en plus, terrifié puisque le brun n’avait pas respecté la promesse qu’il avait écrite à l’intérieur de son journal. Le jeune homme aurait pu le gifler tant il souffrait de ce coup de poignard dans le dos et il pleurait de plus belle, incapable d’émettre le moindre son. Comment avait-il pu passer de cet état invincible à celui-ci ? Il était nu et vulnérable au point d’en venir à craindre la lumière du jour. Ses pensées formaient ses derniers remparts inviolables et ceux-ci venaient de céder. Il balaya du regard ce qui les entourait avec la bouche entrouverte. Ces yeux posés sur lui le transperçaient et l’angoissaient. Plus aucun mensonge ne pouvait le défendre, plus rien ne le protégeait de lui-même.

Et il se vidait, en contact direct avec ce néant qui le formait depuis ce jour. Il ne valait pas mieux qu’une coquille, une enveloppe errante et inutile. Ce garçon que tu aimes tant… il sait ce que tu as fait… Il sait que tu es dangereux et que tu as du sang sur les mains… Il aurait voulu lui expliquer ce qui clochait avec lui, persuadé que le chasseur s’était égaré dans ses souvenirs et avait retrouvé d’autres scènes atroces. Mais de quelle façon pouvait-il expliquer qu’il était pris de coups de folie ? Si quelqu’un avait décelé ses troubles bipolaires, Elliot se serait contenté de lui expliquer, de lui donner le terme, mais sans cela, il ne pouvait qu’être la chose qui l’effrayait le plus au monde. Une chose en détresse qui tentait de s’agripper au moindre réconfort qu’il aurait pu trouver.

♦ Tu…penses… qu’elle me pardonnerait… si… ?

Si elle était en vie. Mais tu l’as tuée, tu le sais bien. Il se figea, cachant brièvement son visage entre ses mains. Si ça se trouve, elle a fini dans une cave attrapée par un fou… ou perdue ici dans un endroit aussi hostile que ce maudit labyrinthe. Elle a sans doute agonisé en te maudissant et toi tu embrasses le premier beau garçon que tu trouves attirant. Pourquoi n’était-il pas mort ? Pourquoi s’en sortait-il à chaque fois ? L’amour ne servait-il qu’à cela ? Souffrir encore et encore en offrant qu’un bout illusoire de bonheur ? Il fixait le sol, l’air totalement absent comme s’il se trouvait ailleurs, dans un autre monde. Seul… Tu es tout seul… Personne ne voudrait traîner avec un monstre tel que toi… Tu détruis tout ce que tu aimes à chaque fois. Ses cheveux cachaient ses iris orangés, leur amenant une ombre, un noir presque salutaire. Personne… Il a eu raison de s’infiltrer dans tes pensées… Tu aurais pu le tuer lui aussi après tout… Une nouvelle barrière, celle qu’il avait l’habitude de construire quand il se recroquevillait dans son lit, une barrière plus solide et dangereuse encore. Celle qui l’amenait parfois à penser qu’il serait mieux qu’il disparaisse. Il perdait pied et ne luttait plus contre ce désespoir, il n’y avait rien à faire.

♦ Haaa… I…I…Ino…ri…

Je l’aime Inori… Il était parvenu à basculer les responsabilités, à devenir le bouc-émissaire de la situation pour continuer à idéaliser le beau brun. Il ne lui restait que cette représentation de lui, il ne pouvait se raccrocher qu’à cette image de perfection bien puérile. Tout était de sa faute, même la moindre petite chose. Entre deux mèches blondes, il aperçut les yeux émeraude d’Evan et leva le bras pour tenter d’essuyer des larmes qui étaient imaginaires, s’énervant davantage car il faisait évidemment cela dans le vent. Il paraissait aussi apeuré qu’un chaton, tremblant de toute part.

♦ N…non… pourquoi… Je…je n’y ar…rive p…pas… ja…jamais…
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Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptySam 3 Jan - 19:34

Evan comprit bien vite qu’il avait fait une bonne bourde. Elliot s’arracha de lui d’un seul coup, comme s’il avait recouvert toutes ses forces en un instant. Il n’aurait peut-être pas dû jouer au curieux ? De toute façon il faisait tout de travers avec l’herboriste… Il recommença à se mordiller anxieusement la lèvre, ses sourcils se pliant légèrement. Comment est-ce que cela allait finir ? Mal comme les dernières fois ? Oh non… Par pitié…
Le blond s’agitait dans tous les sens, il était nerveux, ça se voyait. Gêné aussi. Le chasseur le dévisagea et remarqua de petits sillons creusés par les larmes dans la poussière qui recouvrait son visage.
Les mots d’Elliot étaient si… Embrouillés. Mais le brun comprit vite qu’il ne voulait pas avouer qu’il avait un petit faible pour cette Inori. Evan aurait souri s’il ne s’agitait pas comme ça et ne paraissait pas aussi désemparé. Sa dernière phrase l’étonna : Tu sais ? Tu sais quoi ? Qu’est-ce que je devrais savoir ? Le chasseur haussa les sourcils, essayant de comprendre. Il dévisagea son ami, mais en guise de réponse, le blond s’effondra à nouveau en larmes. Mais qu’est-ce que j’ai fait… ? Je l’ai juste regardé… Pourquoi il n’a pas pleuré avant si c’est le fait que j’ai fouillé dans ses pensées qui le tracasse ?
Evan hésita à le câliner à nouveau pour essayer de le calmer, mais il n’osa pas. À place, il resta immobile, observant l’herboriste qui jetait des regards anxieux tout autour de lui, les larmes coulant sur ses joues rouges… Rouge ? Oh, il avait rougi quand le brun avait mentionné ou plutôt sous-entendu son affection pour Inori. Voilà qui prouvait bien qu’il l’aimait vraiment !
Sa question résonna alors dans la tête du chasseur. Si elle lui pardonnerait si… si quoi ? Il réfléchit un petit moment. Il ne connaissait pas cette fille alors comme pouvait-il lui répondre ? Il laissa échapper un petit gémissement. Elliot était épuisé, démoralisé... Il lui fallait le ramener chez lui et le mettre dans son lit… Juste pour qu’il se repose, lui et son esprit. Il fallait que ses pensées se remettent en ordre. Il n’aurait pas été comme ça s’il ne s’était pas aventuré dans un labyrinthe. J’aimerais bien savoir ce qu’il est allé faire là-bas, d’ailleurs… Il prit une grande inspiration avant de se lancer, fixant ce garçon à la tête baissée. Il avait du mal à s’imaginer que c’était le même qui quelques semaines plus tôt souriait et riait si facilement :

« Elliot… Euh… Je ne peux pas te répondre, mais… Oh, je suis désolé d’avoir… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’Elliot enchaînait déjà avec d’autres mots. Ou plutôt avec un prénom. Inori. Evan réprima un grognement : comment était-il censé le consoler s’il ne l’écoutait pas ?
D’une voix légèrement plus forte, il s’exclama :

« Elliot. »

Le blond s’agita soudainement, essayant de chasser des choses imaginaires dans le vent et bredouillant d’autres mots. Le chasseur soupira, il ne cherchait même plus à les comprendre. Cela ne pouvait plus durer… Combien de temps allaient-ils rester à l’entrée de Mehark, à genoux, l’un en train de regarder l’autre pleurer ? Il ne pouvait plus le supporter, sa patience avait des limites… De grosses limites. En fait, il n’avait jamais été très patient. Tout l’énervait très rapidement… Et les états d’âmes du blond ne faisaient pas exception.
Alors Evan tendit les bras et d’un seul coup agrippa les poignets de l’herboriste, le forçant à baisser ses mains à hauteur de poitrine :

« Elliot ! Stop, Tais-toi ! »

Il serra plus fort encore les poignets du blond, fronçant à demi les sourcils et lui jetant un regard plus que noir :

- Regardes-moi… Je… Je crois ne jamais avoir vu quelqu’un autant pleurer de toute ma vie… Enfin, excepté moi, bien sûr… Reprends-toi bon sang ! T’arrêtes pas de répéter son prénom… Alors pense à elle, pense à Inori ! Si j’étais elle, je n’aimerais pas te voir pleurer comme ça. 

Le chasseur lâcha enfin Elliot pour rapprocher son visage du siens, plongeant son regard dans ses yeux ambrés :

- Et, soyons honnêtes, je pense que je t’en foutrais une. Rien que pour te faire réaliser que la vie continue malgré tout ! Alors fais-lui honneur et arrête de t’apitoyer sur ton sort ! Et… Je suis sûr que tu la reverras un jour… Vivante. »

Il esquissa un petit sourire avant d’essuyer d’une main assurée les larmes qui perlaient toujours sur le visage d’Elliot. Il n’aimait pas le voir dans cet état. Il détestait même. Evan désirait son bonheur, il voulait le rendre heureux, non triste… Et pourtant c’était bien lui qui avait déclenché toute cette mascarade. Il s’en voulait tellement, la culpabilité le rongeait de l’intérieur. Il lui fallait se faire pardonner, faire oublier ce qu’il avait fait il y avait de cela quelques minutes. Il ne s’était jamais trompé, son pouvoir ne lui attirait que des ennuis.
Alors, doucement, il lui déposa un baiser sur le front et se recula à nouveau pour mieux le regarder, gardant une main sur sa joue :

« Je pense… Que nous devrions rentrer. T’en dis quoi ? Et puis t’as besoin de prendre une bonne douche… de manger, d’un bon coup de peigne et de nouvelles fringues, non ? Oh, et si tu veux pas qu’Emi te voit dans cet état, tu peux directement aller chez moi… Enfin, j’t’oblige pas, hein. »

Cette dernière phrase le fit rougir. C’que tu peux être maladroit Evan. T’es vraiment nul, tu sais… Il venait de faire un de ces sous-entendus. Non, il ne voulait pas l’attirer dans son lit, juste prendre soin de lui, c’était différent… Enfin, un tout petit peu différent :

« Euh… Tu penses pouvoir marcher en t’appuyant sur moi ? J’aimerais éviter de te porter comme une princesse. On aurait une drôle d’allure tous les deux. Un prince maigrichon et sa belle – ou son beau – dans ses bras, avec des fringues toutes bousillées et crasseuses… Enfin bref. C’est pas top. »

Il laissa échapper un petit rire nerveux et serra rapidement Elliot dans ses bras. Ce qu’il était heureux de le retrouver… Trois petites heures plus tôt il pensait ne plus jamais le revoir.


Dernière édition par Evan Emmings le Dim 4 Jan - 12:25, édité 1 fois
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyDim 4 Jan - 4:15

Tu ne peux protéger personne. Sa gorge se serrait d’angoisse face à Evan. À quoi ça te sert d’être théoriquement capable de déplacer une forêt si tu finis par l’envoyer à la mort lui aussi ? Il éprouvait des difficultés à respirer, comme si quelqu’un l’étranglait. Qu’est-ce que tu peux faire ? Vivre avec lui et risquer de le blesser parce que tu étais en colère ? Il grimaça nerveusement, tremblant rien qu’en imaginant la scène. Si tu le sauves du reste… qui le sauvera de toi ?

Soudain, les mains d’Evan attrapèrent ses poignets et réveillèrent ses articulations fatiguées. Le blond fut surpris de sentir la force de son ami. Clairement, sa constitution frêle se révélait plutôt trompeuse et il devait l’avouer : Il sous-estimait l’Anglais depuis leur tout premier contact. Il ne tenta pas de dégager ses mains. Tu l’as bien méritée cette douleur… comme toutes les autres…  Il accepta simplement en grimaçant un peu. Elliot cessait de paniquer à l’intérieur de son petit monde, contraint à affronter le regard noir du brun. Il se demandait ce qui lui avait valu ce soudain changement d’attitude. Il pâlit davantage, devenu blanc comme un linge. Il sait… Il sait ce que tu as fait et il sait que tu aimes Inori… Tu vas t’en prendre une parce qu’il pense que tu te moques de lui… Jamais Elly n’avait été quelqu’un de logique, il oubliait toujours ce qui le défendait pour se concentrer uniquement sur le négatif. Si Evan avait douté de ses sentiments, il aurait pu le vérifier sans le moindre problème après tout.

Attentif, Elliot ressemblait à un gamin venant tout juste d’être grondé par son père. Il hésitait à baisser la tête mais Evan réclamait qu’il le regarde, alors il s’exécutait. Son magnifique voisin le libéra finalement. Il étira rapidement ses mains qui s’étaient comme engourdies le temps qu’il les avait serrées. Un frisson le parcourut tout le long du dos lorsque le brun approcha son visage du sien. Il posa timidement son front contre le sien et s’arrêta presque au même instant de pleurer, attendri par ses tentatives. Elly était peut-être inconsolable mais il appréciait… Il appréciait et il voulait tout de même tenter de lui mentir à nouveau. Il aurait pu passer sa vie entière à être le pire des hypocrites et en supporter les nombreux remords et conséquences  s’il recevait ne serait-ce que les sourires de celui dont il était fou amoureux en retour.

♦ … Do…Donne-moi une claque tout de suite… Je n’arriverais jamais… à faire ça… dit-il en lui tendant presque la joue.

Il était prêt à tout pour son bonheur mais il s’accordait du temps. Il s’offrait le luxe de se reposer et laisser la personne brisée qu’il était s’exprimer, de digérer les fortes émotions de ce début de journée. Assurément, il lui présenterait plus régulièrement son visage s’il se montrait toujours si doux. Le brun essuyait ses larmes et lui, il restait comme hypnotisé. L’herboriste en avait le souffle coupé… Ils étaient si proches et il l’admirait les yeux à moitié fermés. Il sentait ses joues rougir en détaillant une nouvelle fois ce qu’il trouvait beau : Il aurait pu passer des heures sans se lasser de ce passe-temps tant il était amoureux. Elliot ferma les yeux, souriant timidement en sentant le baiser qu’il venait de déposer sur son front et la chaleur apaisante de sa main. Il aurait souhaité être un chat pour pouvoir ronronner et exprimer son bonheur. Tu devrais fêter ça. C’est la première fois que tu peux rentrer chez lui en ayant été invité…


♦ Je ne peux pas… Je n’ai pas le temps… Je dois travailler. On… On a besoin de moi… Les stocks… Je dois les refaire… S’il y avait… un problème grave, il faut… de quoi… aider tout le monde…  Puis j’abuse de ta gentillesse… Je ne veux pas déranger…

Elliot ne cherchait pas d’excuses pour éviter de se rendre chez son voisin même s’il s’en voulait toujours à propos de leur dernière entrevue : Il s’était bien déjà invité deux fois chez lui sans autorisation. Il était juste fou. La vie de l’herboriste perdait de son sens lorsqu’il ne pouvait pas exercer son métier et surtout, il plaçait une immense responsabilité sur ses épaules. Il avait beau être dans un état d’épuisement extrême, il aurait poussé ses limites jusqu’à l’évanouissement total si personne ne le retenait et il était impossible de croire qu’il mentait au vu de sa dévotion concernant les végétaux. Le blond ne se doutait pas que même Emi lui aurait condamné l’accès à son bureau, voire l’aurait attaché au lit pour être sûre qu’il se repose, qu’il ne meure pas de fatigue. Elly s’apprêtait à refuser l’aide d’Evan quand celui-ci le serra dans ses bras. Les battements de son cœur s’accélèrent d’un seul coup, devenant comme fous. Collé à lui, Elliot était gêné à l’idée qu’il devait s’en être rendu compte. Enlace le aussi abruti… au lieu de juste rougir comme un imbécile heureux… Mais il n’osa pas, et son visage se contenta de virer au rouge vif pendant qu’il bafouillait.

♦ Je vais… essayer de marcher… C’est vrai… que je ferais honte aux princesses… Je savais que j’aurais dû m’acheter ce joli diadème…

Il n’avait aucune envie de faire de l’humour et se serait d’ailleurs bien arrêté au fait qu’il faisait honte mais l’image l’avait frappé. Ils gambadaient sur la place de Mehark : Lui, dans les bras de son prince, vêtu d’une magnifique robe rose. Une robe rose qui dans sa tête ressemblait étrangement à celle que pouvait porter Peach, rajoutant encore davantage de ridicule à la situation. Il se leva alors avec difficultés, manquant de retomber au sol aussitôt si Evan n’avait pas eu le réflexe de le rattraper. Il passa son bras derrière sa nuque pour prendre le meilleur appui possible tout en évitant un maximum de poser son poids sur son pied droit. Il commença à avancer, en profitant pour caler sa tête sur son épaule. Il n’allait pas bien mais il flottait sur un nuage qui lui donnait l’illusion de pouvoir marcher jusqu’à l’autre bout du monde… même peut-être rentrer une seconde fois à l’intérieur du dédale. En fait, il était si bien que sans la douleur qui le lançait dans la cheville, il aurait pu s’endormir ainsi.

♦ Qu’avez-vous fait de mon Evan… celui qui avait voulu me tirer dessus et qui aurait pu m’attacher à un arbre pour avoir la paix dans la forêt ? Plaisanta-t-il, riant mais s’arrêtant bien vite car il avait mal. Dou…Doucement… La promenade en forêt que j’ai faite ce matin…n’a pas arrangé mon entorse…Foutu piège…
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Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyDim 4 Jan - 15:23

Ce qu’il pouvait être énervant ce blond, parfois… Toujours à cheval sur son travail, il n’en démordait pas. Comme si un lien fort les liait, lui et son métier. Evan réprima un soupir d’exaspération. Etait-il bête ou juste trop fier pour réaliser l’état dans lequel il s’était mis ?!
Soudain, la proposition émise par Elliot consistant à lui donner une bonne gifle devint très tentante. Peut-être qu’il lui fallait ça pour réaliser que ce qu’il disait était bête ? Qu’il est naïf… Comme si on allait le laisser faire, Emi et moi. Et puis… L’herboriste avait refusé sa proposition d’hébergement. Le chasseur se prit à sourire : cela ne l’étonnait pas, il n’avait qu’à pas être aussi maladroit.
L’étreinte s’éternisait et il se sentait de mieux en mieux. Lorsqu’il se décolla du Japonais, il aperçut les joues rouges vif de son ami, ce qui le fit légèrement sourire. Dire qu’il pensait être le plus… douillet et perturbé au moindre contact humain. Ce n’était pas le seul apparemment.
Les mots d’Elliot finirent par lui décrocher un petit rire. L’image d’une princesse aux yeux ambrés et aux cheveux longs et blonds dans les bras d’un prince incapable de supporter le poids de sa bien-aimée l’amusait beaucoup… Une princesse avec ce diadème ridicule sur la tête. Bref, tout ça pour dire que oui, il valait mieux que le blond marche… Juste pour une question de fierté.
Il tenta alors de se lever et manqua de retomber tout aussi vite. Evan le rattrapa de justesse, s’efforçant de ne pas plier sous son poids qui devait plus ou moins se rapprocher du siens. Alors, il suivit Elliot et une fois debout, se laissa faire. Son ami passa un bras autour de son cou pour pouvoir garder l’équilibre. Le chasseur souffla un bon coup :

« C’était moins une… Et tu crois que je vais te laisser partir en forêt dans cet état-là ? Tu ne ferais que nourrir les bêtes qui n’attendent qu’une bonne pièce de viande. Et n’essaye pas de me tenir tête, je crois encore être capable de te maîtriser. »

Ils parcoururent quelques mètres comme ça, l’un soutenant l’autre qui boitillait, la tête posée sur son épaule. Le brun sourit en s’imaginant l’image qu’ils devaient donner, tous les deux… Et le rire d’Elliot l’emplit de bonheur. Etait-il devenu si gentil que ça ? Et si oui, est-ce que c’était mal ? Non, sûrement pas… Il se sentait bien mieux.
À la demande de son ami il ralentit la cadence, essayant d’être le plus doux possible. Alors comme ça il était vraiment allé faire un tour en forêt, cet idiot ? Je pense que t’as eu de la chance de le retrouver vivant et en un seul morceaux… Et j’ai l’impression qu’il ne t’as pas tout dit.
Ils progressaient à travers Mehark qui s’éveillait doucement. Pas une seule fois Evan ne fut gêné par les regards interrogateurs et parfois pleins de reproches des habitants qui vaquaient à leurs occupations, arpentant les ruelles :

« Pour tes plantes… Je pourrais aller les chercher moi-même, si tu veux. Après tout je connais la forêt comme ma poche. T’auras qu’à juste me dire à quoi ils ressemblent, tes végétaux… non ? Qu’est-ce que t’en penses ? »

Il accompagna ses paroles d’un grand sourire, essayant d’être le plus convaincant possible. Il avait peut-être trouvé quelque chose qui persuaderait Elliot de ne pas faire des pieds et des mains pour partir en forêt… Et puis si cela ne marchait, il ne lui resterait plus qu’à l’attacher dans son lit ou au pire à l’assommer. Mais le chasseur préférait éviter ces deux solutions. C’était presque cruel et il était censé rester gentil non … ? Qu’est-ce qui t’as pris de jouer à l’agneau ? Tu vas devoir l’être tout le temps maintenant. Mais si cela faisait plaisir au blond… Pourquoi redevenir comme avant ? Ne s’était-il pas promis de prendre soin de lui et de le rendre heureux ?
Les deux toits de leurs maisons se voyaient au loin. Le brun retint un soupir de soulagement. C’était sportif de traîner Elliot à travers tout Mehark comme ça. Il se tourna à nouveau vers lui et l’observa un petit moment avant de lui poser la question qui le taraudait depuis un bon bout de temps :

« Tu l’as connue comment Inori ? »

Ce n’était pas qu’il était avide de savoir qui était cette jeune femme mais elle le captivait. Après tout c’était la meilleure amie du garçon qu’il aimait… Et une éventuelle rivale aussi. Commence pas à être jaloux toi, c’est pas le moment. Contente-toi de l’instant présent. Jaloux, hein ? Non, il refusait de se définir comme tel. Il voulait juste en savoir plus sur Elliot et sur son passé… Et en échange peut-être qu’il lui raconterait le sien ? C’était comme ça, un couple après tout, non ? Tous les deux savaient ce qu’avait vécu l’autre… Mais était-il vraiment prêt à confier toute sa vie à cet herboriste au comportement qui pouvait parfois paraître louche ?
Oui, sans aucun doute. Pourquoi n’aurais-je pas confiance en lui ? Je paris qu’il n’a parlé à personne de ce qu’il y avait écrit dans mon journal. Son journal. Ou plutôt sa vie couchée sur du papier. Peut-être qu’un jour il oserait lui prêter pour qu’il le lise en entier. Mais ce jour-là n’arriverait pas de sitôt. Ils avaient besoin de faire plus ample connaissance tous les deux… Et cela annonçait des semaines bien difficiles. Ils avaient plutôt tendance à se disputer. Evan sentit son cœur battre plus fort à cette pensée… Comment allaient-ils gérer leur amour ? Est-ce qu’ils allaient le cacher ? Le révéler aux yeux de tous ou simplement le dire à Emi et le vivre discrètement, habitant chez l’un, chez l’autre… ? Ou alors est-ce que tout allait redevenir comme avant ? Il doutait fort que cela soit possible… Ils ne pourraient pas oublier aussi facilement leurs embrassades et tout le reste.
Le chasseur se demanda alors s’il n’allait pas regretter de lui avoir révéler ses sentiments… Et s’il venait un moment où il ne pourrait plus le supporter ? Comment lui ferait-il comprendre… ? Il avait joué au dur pendant plus de cinq mois mais avait toujours gardé son cœur d’artichaut et une telle rupture lui laisserait une blessure profonde que même le temps aurait du mal à guérir.
Allez Evan, essaye de penser à autre chose… T’en es pas encore à là, arrête de penser à ton futur avec ce garçon :

« Hrm, hrm… Je crois qu’on est bientôt arrivé. T’es sûr de vouloir infliger un choc à Emi en rentrant chez toi… ?

Il se mit à rire en pensant à la tête de la jeune femme si elle voyait Elliot arriver comme ça… Et puis il voulait vraiment l’inviter chez lui, cela lui ferait tellement plaisir :

– Je pourrais nous préparer un thé si tu venais chez moi, tu sais ? Ahah… Je te fais du chantage, c’est minable. »
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Elliot Hayaki
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyVen 9 Jan - 10:35

♦ Non… Je ne crois pas que tu me laisserais y aller, c’est pour ça que j’en reviens. En arrivant au Port Rubis, j’ai décidé de contourner la ville pour rejoindre la forêt avant que quelqu’un ne m’attrape et récupérer tout ce dont j’avais besoin. Les échantillons que j’ai récupérés dans la jungle et le labyrinthe sont dans mes fioles et ce que j’ai repris en forêt dans ce qu’il reste de mon foulard. Et… regarde, je suis en vie.

Elliot bougea son bras libre comme pour faire « tadaaaa ! » à l’Anglais. Certes, il était fou de s’y être rendu après son escapade dans le labyrinthe, mais l’herboriste n’était pas connu pour son incroyable logique. Au moins pouvait-il se vanter d’avoir anticipé la réaction des gens… Evidemment, celle d’Evan à son retour, il ne l’avait absolument pas prévue. Rien qu’y repenser rallumait l’incendie de ses joues. Imagine un peu… Tu aurais pu mourir dans le labyrinthe persuadé que cet amour était à sens unique et que jamais il n’accepterait ne serait-ce que de te voir…  à moins que ce ne soit justement ça qui ait provoqué le déclic ? Il eût presque déjà envie d’y retourner pour revivre ce moment bien qu’il ne remonte pas à si loin que cela…

Il haussa alors un sourcil. Le maîtriser ? Evan avait-il totalement oublié l’épisode de la forêt ? Après… s’il te plaque au sol avec la même force que lorsqu’il maintenait tes poignets… Tu ne pourrais pas faire grand-chose… Une rapide pensée obscène traversa son esprit et il manqua de s’étouffer, ayant avalé sa salive de travers tant il ne s’attendait pas à une chose pareille. Le geste de son voisin devait réellement l’avoir bouleversé pour qu’il en arrive à devoir chasser ce genre d’idées. Il détourna la tête pour éviter de montrer qu’il était gêné alors qu’il jouait les vantards pour faire bonne figure.

♦ Par contre, je ne suis pas convaincu que même si j’étais à moitié mort tu pourrais me maîtriser. Puis tu as beau connaître la forêt comme ta poche, tu ne t’es jamais intéressé aux plantes. Enfin bref, je parle bien des mélanges évidemment. Je ne peux pas prendre le risque de laisser quelqu’un d’autre chercher les composants et les faire, il y a des végétaux qui se ressemblent, mais si tu te trompes tu peux achever un client. Je pense donc que ça a tout d’une mauvaise idée.

Et ce qu’il redoutait arriva. Le chasseur se décida à le questionner sur son passé. Une partie de lui se retint de lui dire très vulgairement de fermer sa gueule par simple réflexe, et heureusement. Elliot ne voulait pas adopter son comportement habituel lorsqu’il se confrontait à son passé pour le partager avec son ami. Lui qui avait l’habitude de se fermer comme une huître à cette moindre évocation se contenta de serrer les dents et rassembler son courage. Il aurait préféré s’arrêter dans la rue, se laisser tomber à genoux et attendre que la mort n’arrive. Oui, attendre la mort même dans l’une des rues de Mehark, peut-être aurait-il pu succomber à la charrette d’un marchand ou simplement à la faim… Comme si quelqu’un aurai sagement attendu qu’il perde la vie à deux rues de chez lui… Sa gorge se serra et il éprouvait de grandes difficultés à garder sa voix naturelle. Pourquoi ressentait-il une douleur physique rien qu’en tentant de parler ? Pourquoi sa voix tremblait-elle à ce point ? Il inspirait la pitié, il avait toujours inspiré ce sentiment sur Terre après avoir perdu sa belle.

♦ J’avais pris l’habitude de changer d’arrêt de bus chaque jour. Ce matin-là, elle pensait être en retard et elle n’a pas su freiner, du coup elle m’a percuté… Rien de très spécial… Je ne sais toujours pas pourquoi elle perdait son temps à me suivre partout dans l’école après ça… Mais… C’était la seule fille… qui me tapait… mais je n'ai vraiment pas envie... d'en parler...

Repenser à tout cela était douloureux, bien plus que les nombreuses blessures qui avaient parsemées son corps depuis son arrivée à Black Hole. Au fond de lui il le savait. Il savait que son attitude désinvolte n’était qu’une vaste blague et qu’il ne tentait pas tant que ça à sa propre vie. Toutes ces idées risquées, toutes ces situations dangereuses dans lesquelles il s’amusait à sauter à pied joint sans même trop y songer… Elliot finirait par se punir, il finirait par se punir en perdant la vie. Oui, c’était horrible mais c’était ainsi pour lui il n’existait certainement pas d’autre moyen de racheter ses crimes. Il n’avait jamais eu le courage de faire une tentative pour mettre fin à ses jours mais il était certain qu’il cherchait à s’autodétruire. Mais… l’y reprendrait-on ? À chaque inspiration, il sentait l’odeur d’Evan qui le rassurait et qui inondait son esprit… Le monde se vidait pour ne laisser place qu’à son sourire, qu’à ses cheveux bruns doucement secoués par la brise et son rire qui le frappa soudainement jusqu’au plus profond de lui. Il ferma les yeux pour l’écouter, en savourer chaque note et sans même s’en rendre compte, il s’accrochait davantage, le serrant davantage contre lui. Il aurait presque pu accepter que l’Anglais l’oblige à rester enfermé à l’intérieur, comme un chat de gouttière qui soudainement aurait toléré qu’un maître finisse par l’approcher et le domestiquer. Car oui, Elliot était de ceux qu’il fallait apprivoiser si l’on souhaitait se faire une place importante dans sa vie.


♦ Emi… Cho…quée ? Ha non… Quand elle est sous le choc elle devient violente.

Elly ne mentait sûrement pas. La première chose qu’aurait faite Emi avant de le montrer jusqu’à son lit aurait été de l’assommer avec une encyclopédie. Il était resté si longtemps en vadrouille, la laissant seule à s’occuper de tout… un ou deux jours de plus… ce n’était pas la mer à boire non ? Oh, il était contrarié, plein de remords à l’idée de laisser son travail en plan alors qu’il avait tant de responsabilités, que les clients devaient eux aussi s’être inquiétés à son sujet… Mais il voulait rester avec Evan… il voulait rester avec lui-même s’il avait l’air d’essayer de le mettre dans son lit. Ce qu’il pouvait être maladroit dans ses formulations tout de même… mais cela ne faisait-il pas partie de son charme ? Alors Elliot trouva d’innombrables excuses stupides pour pouvoir retourner chez lui, pour pouvoir expliquer son changement d’avis soudain… Mais il n’était pas convaincant, n’importe qui aurait pu voir que ce qu’il racontait, ce n’étaient que des prétextes pour aller chez sa muse.

♦ Oh… C’est vrai… Je n’ai même pas repris mon service à thé… Je… ne dérange vraiment pas… ?

HRP:
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Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyMar 13 Jan - 20:34

« Et ça te charme une fille qui te frappe ? T'es bizarre toi. »

Evan laissa échapper un petit rire après avoir lâché ces quelques mots. Il était évident que son ami tenait à cette Inori comme à la prunelle de ses yeux, quoi qu'il en dise. Mais que le fait qu'elle le tapait lui plaisait... Enfin, c'est ce qu'il avait cru comprendre. Cet herboriste pouvait être si étrange parfois. Le chasseur se disait souvent qu'il allait mettre un bon bout de temps à s'habituer à ses manières, ses goûts... Mais tout cela faisait son charme après tout. Il était charismatique. Et pas assez discret du point de vue du brun. L'indiscrétion. Voilà ce qui le dérangeait vraiment chez Elliot. C'est peut-être moi qui suis un peu trop coincé. Va falloir que je lui demande un de ces jours, juste pour savoir...
Après, le blond était un garçon intelligent, il ne pouvait pas le nier. Déjà, on n'embauchait pas des idiots comme scientifiques... Des fous peut-être. Mais pas des idiots. Pourquoi des fous ? Parce que l'idée de rester toute la journée enfermé dans un labo pour faire des prélèvements sur une plante faisait partie des choses qu'Evan aurait le plus de mal à supporter. C'était juste infaisable pour lui. Premièrement, il n'était pas quelqu'un de patient... Une qualité indispensable quand on était un chercheur. Et puis il avait aussi besoin d'être au grand air, rester cloîtrer à l'intérieur le rendrait dingue.
En tous cas, il était presque soulagé que l'herboriste refuse son aide pour aller chercher des plantes en forêt. Si cela avait était le contraire... Oh, il n'osait même pas imaginer ce que ça aurait donné. Il avait raison, tous ces végétaux se ressemblaient et la moindre erreur pouvait être fatale.

L'image qu'Elliot lui donna d'Emi étonna Evan. Cette femme... Le frappait ? Décidément, elles le martyrisaient tout autant les unes que les autres...! Non mais sans rire... Elle fait ça à son patron ? Le chasseur ne l'imaginait vraiment pas comme ça. Il la voyait plutôt comme une fille douce et attentionnée. Un peu trop émotive peut-être ? Oh... Il ne se rappelait évidemment pas de la première fois qu'il l'avait rencontrée. Elle n'avait pas été très tendre avec le Japonais, mais ce détail était complètement sorti de sa tête. Les yeux de ce garçon lui occupaient trop l'esprit ce jour-là...
Il avait aussi oublié le service de thé d'ailleurs.
Où l'avait-il mis ? Le chasseur se mordit la lèvre. Il ne s'en souvenait plus... Cela remontait à si longtemps. Pourtant il se souvenait toujours du goût amer que lui avait laissée leur entre-vue... Oui, c'était bien celle du journal. Il n'avalerait vraiment jamais ce que c'était permis de faire Elliot cette fois-là :

« Pourquoi tu dérangerais ? C'est moi qui ai proposé de t'inviter...! Et puis ce que tu me dis d'Emi me donne encore plus envie de prendre soin de toi... De toute façon, si elle te traite vraiment comme ça, t'auras quand même droit à une bonne gifle à ton retour. Si tu veux mon avis, vaut mieux que tu la reçoive quand tu seras rétabli que maintenant. Tu tomberais dans les pommes vu ton état. Et puis... Si on évitait de jouer aux gênés entre nous maintenant ? Enfin, c'est ridicule quoi...»

Il lui adressa un petit sourire moqueur tout en s'imaginant son assistante le traîner sans ménagement jusqu'à son lit. Le pauvre.
Ces derniers mots, il les pensait vraiment. Après tout ils s'étaient embrassés tous les deux et rougir ou hésiter à chaque invitation devenait vraiment risible...
Dans un dernier effort, il marcha jusqu'à chez lui et après avoir fouillé quelques instants dans sa poche de manteau pour en sortir sa clé, il ouvrit la porte et accompagna son geste d'une petite remarque en guise de clin d'œil à ce qui s'était passé deux mois plus tôt... Deux mois ? Oh, il n'y réfléchissait même plus, cela remontait à un bail en tous cas :

« T'as vu ? J'ai fermé à clé cette fois.»

Il s'engouffra à l'intérieur de sa petite maison, soutenant toujours Elliot et se dirigea vers les fauteuils où il le fit asseoir ou plutôt tomber avec un pauvre soupir épuisé : traverser tout Mehark avec une bonne partie du poids d'Elliot à supporter l'avait achevé... Oh, son ami n'était pas si lourd que ça, c'était plutôt lui qui n'en avait pas beaucoup dans le ventre.
Tout aussitôt, le brun alla dans la cuisine, laissant son ami seul dans le salon pour vérifier si le service de thé existait toujours :

« Euh... Attend, je reviens... Je vérifie juste un petit truc... Et...

Il avait crié cela tout en fouillant dans deux trois placards à la recherche du service miracle et... Oh ! Là !

— ... Ah, c'est bon... Euh... J'arrive.»

Il rejoignit son blond, s'asseyant en face de lui et affichant un petit sourire, satisfait de ne pas avoir eu l'idée de fracasser toutes ces tasses et cette théière... Finalement, Evan détailla durant quelques secondes son ami et finit par penser qu'il ne pouvait même pas prendre une douche dans cet état... Il tomberait raide mort rien qu'en essayant d'y aller. Et puis il y avait cette cheville. Elle devait être dans un sale état :

« Bon. On fait quoi ? Tu restes sur le fauteuil et je te sers un thé...? Ou alors tu préfères dormir ?»

La deuxième solution paraissait être plus raisonnable que la précédente. Il pourrait s'endormir le nez dans sa tasse de thé... Vu son état.
Il laissa sa tête se poser contre le dossier de son fauteuil et ferma les yeux durant quelques secondes pour les réouvrir et fixer le blond d'un air décidé, posant cette question qui le travaillait depuis pas mal de temps... Depuis qu'Elliot lui avait rapidement raconté ce qu'il avait entreprit durant ce mois en fait :

« Comment tu t'es retrouvé dans un labyrinthe toi ? Et comment t'as réussi à en ressortir surtout...? C'est dedans que tu t'es tordu le cheville en plus, pas vrai ?»

HRP:
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyJeu 5 Fév - 18:25

Evan n'aurait certainement pas pu comprendre la raison, voire qu'il en aurait souffert. Le blond ne manquait pas d'envie de le dissuader de l'idée qu'il était amoureux d'un japonais masochiste mais il se voyait mal lui révéler que ses plaisanteries se basaient parfois sur des faits réels. Il s'était moqué doucement de son fanclub mais la réalité n'était pas très glorieuse. Devoir courir prendre son bus plus tôt à un arrêt toujours plus éloigné de chez soi, cela n'a rien d'amusant ni de très heureux. Il soupira. Ce n'était pas sa faute s'il préférait les caractères forts. Puis...s'il avait craqué pour Evan de par ses ressemblances avec Inori cela signifiait que...

♦ Rah. Tu ne peux pas comprendre, c'est une trop longue histoire. Mais il semblerait effectivement que mon genre ce soit les FILLES qui me frappent.

Il afficha un faible sourire malicieux car sa fatigue ne lui permettait pas réellement de taquiner le brun comme il l'aurait souhaité. Il lui tira la langue un instant avant de la ranger et se concentrer de nouveau sur le trajet car la douleur ne l'épargnait pas malgré les efforts de son voisin. Il regarda son herboristerie de loin, plutôt songeur. Elly serait bien allée voir sa précieuse Emi, car l'air de rien elle avait beau être très démonstrative, elle restait une femme en or. Combien d'employés seraient restés fidèles au poste lorsque leur patron disparaissait autant de temps ? Evan l'interrompit dans ses pensées dégoulinantes de gratitude et de joie concernant celle qui avait permis à son commerce adoré de tenir le coup pour lui parler à nouveau. Il riait visiblement de lui, comportement qui amena Elliot à faire la moue, pas très convaincu cependant.

♦ C'est peut-être ridicule pour toi parce que tu t'y attendais abruti, mais moi je pensais que tu me ferais un craquage à vue. Je m'attendais plutôt à ce que tu me renvoies dans mon labyrinthe ou un lieu similaire plutôt que de m'embrasser.

En effet, en quoi la situation était stupide ? Tout s'était déroulé de façon si brusque et inattendue. Certes, régulièrement les êtres humains comparent l'amour et la haine, mais le blond n'aurait pas parié le moindre centime... même pas un bout d'herbe sur cette possibilité.  Il était persuadé qu'Evan ne voudrait plus jamais le revoir tellement il avait agi n'importe comment. Face à la porte, il eût quelques difficultés à sourire en repensant à cet épisode, celui où il avait lu le journal. Il en rirait probablement plus tard mais il avait réalisé et assimilé le fait qu'il recommencerait à l'avenir. En tout cas lorsqu'il se retrouverait chez Evan en son absence  dans un état similaire à celui qui l'avait poussé à remplir sa chambre de brouettes de fleurs coupées et son salon de monuments en pralines. À côté de ça, relire ce qu'il ne devait pas paraîssait même tout à fait normal et censé.

Il se laissa tomber dans le fauteuil en lâchant un soupir de plaisir. Il se cala bien au fond de son siège, prenant ses aises tel un félin. Elliot aurait presque pu ronronner, aux anges puisqu'il retrouvait enfin ce que l'on nommait "confort moderne." Il ferma les yeux, laissant son bonheur s'exprimer sous la forme d'un sourire. Il se demandait bien ce que son ami était parti vérifier mais il lutta et ne s'endormit pas sur place, rouvrant les yeux dès qu'il entendit à nouveau le son de ses pas à l'intérieur de la pièce. Il le regarda s'asseoir en face de lui avec un air bienveillant et un peu attendri. Halala, avoir Evan pour lui seul, pouvoir admirer son regard encore et encore pendant sa convalescence, être chouchouté en prime... Finalement, les labyrinthes ce n'est pas si horrible vu ce que tu récoltes à la fin Elly !

♦ J'aimerais bien manger et boire un truc... puis j'irais quand même me doucher parce que bien que je sois bel et bien vivant, je dois sentir le cadavre au point d'en réveiller des vrais. Puis ce serait con que je ne désinfecte pas, on sait jamais que je passerais la semaine dans le coma allongé sur ton canapé.

Oh oui, il était couvert de terre et de blessures, aucun doute là-dessus. Pourtant, il n'était pas si nauséabond que cela puisqu'il était parvenu à se refraîchir un peu dans un cours d'eau. Mais bordel, c'est l'apocalypse dans tes cheveux mon vieux... on dirait presque que tu portes une perruque toute moche et abîmée ! L'heure en était aux constats, et les constats n'étaient pas très bons lorsque ceux-ci amoindrissaient la haute estime physique qu'il pouvait avoir de lui... non sans rire, il aimait juste énormément ses cheveux et il espérait qu'ils retrouvent leur vitalité naturelle après une bonne douche. Il arrêta de jouer avec l'une de ses mèches pour détacher le foulard qu'il portait à la taille et qui avait été un peu déchiré à plusieurs endroits dès qu'il entendu Evan lancer les hostilités avec les questions auxquelles il avait la flemme de répondre. Il n'allait pas lui avouer qu'il y était entré par désespoir après leurs altercations, ni parce qu'il avait "tué" Inori. Avec précaution, il l'ouvrit et l'étendit sur la table basse pour montrer sa sublime récolte... qu'il avait soigneusement rangée, presque de façon maniaque sur le trajet. L'Américain méritait très certainement une gifle oui. Il devait être le seul crétin à étiquetter et placer avec attention des plantes alors qu'il agonisait.

♦ Tu sais pourquoi les herboristes se trouvent presque tous au royaume de fer ? Il marqua une pause mais n'attendit spécialement pas de réponse. C'est à cause du Jardin floral. Ils en ont besoin pour les échantillons alors que moi... je n'ai qu'à prendre un peu de terre et je fais pousser n'importe quoi dans n'importe quelle proportion à n'importe quel stade de maturité, et ce même si les conditions climatiques ne sont pas rencontrées, blablabla.

Il hocha la tête, plutôt fier de pouvoir se vanter d'être exceptionnel face à celui qu'il aimait. Dans ce cas-ci, il pouvait. Il disposait d'une intelligence incroyable et de dons utiles à la société.

♦ J'ai choisi Mehark car c'est la ville la plus éloignée du Jardin et qu'avant, la livraison de matières premières et préparations pour des soins était devenue catastrophique à cause des tensions entre royaumes. Cependant, les recherches dans les différentes serres se poursuivent en permanence et je suis un coup de pouce non négligeable pour faire fleurir certaines espèces à de nombreuses reprises, tout ça. Enfin, en général je suis un coup de pouce...

Il hésita un instant, plutôt honteux de la raison première de sa bêtise. Elliot avait l'impression de parler trop, beaucoup trop. Mais ne devait-il pas à l'Anglais ce droit puisqu'il lui mentirait tout de même en partie.

♦ Et après trois semaines là-bas à dormir dans les plantes parce que j'avais à chaque fois pas le courage de rentrer à l'auberge pour revenir, mon cerveau a dû bugguer et me dire qu'au lieu de découper la bête qu'il fallait donner aux plantes carnivores, j'avais qu'à les faire grandir pour qu'elles la mangent en entier. Sauf qu'évidemment, en dehors de moi qui trouvait ça marrant, c'était la panique, la plante a détruit d'autres échantillons et on m'a envoyé dans la Jungle Twang. D'ailleurs, ce n'est pas spécialement plus accueillant là-bas... en tout cas en parlant de la faune locale parce que la flore y est merveilleuse... et délicieuse.

Non, il ne s'était pas gavé de fruits exotiques au passage. Ce n'était mais PAS DU TOUT son genre. Vous le connaissez fort mal. Il soupira et regarda le plafond d'un air blasé avant de céder sans même qu'Evan n'ait à lui demander "Mais pourquoi t'es allé te fourrer dans un labyrinthe pauvre tâche ? " Il en revint à ses yeux et admit -en quelque sorte puisque ce n'était pas dit de façon explicite- qu'il était profondément et malheureusement con.

♦ Et... je me suis dit que les labyrinthes, c'était plus marrant au final, puis j'ai pensé qu'il pouvait y avoir de nouvelles espèces. J'y serais probablement entré même si cette fille n'avait pas couru dedans. Oh... elle, elle avait une raison.  Elle était poursuivie par un monstre énorme. Mais bon, si dans une jungle avec des lianes moi je me mettais à avoir peur des monstres, rien ne va plus. Bref, je suis entré, j'ai pris cher, même bien plus cher que ça vu que j'ai passé un petit moment dans la jungle avant que le bateau n'arrive puis chez le guérisseur parce qu'au retour à Terroshi j'étais inconscient. Et finalement je me suis barré en douce pour reprendre le bateau jusqu'ici parce que depuis le temps il fallait que je rentre pour travailler. Et comme tu sais j'ai refait un saut à la forêt et je me la suis tordue à nouveau.

Et encore, il n'avait rien vu. Son corps était couvert de marques diverses. Peut-être même garderait-il une cicatrice quelque part de cette incroyable aventure. Enfin, c'était inutile d'inquiéter Vanou davantage. Il devait l'être déjà assez. Il releva la tête de ses plantes d'amour pour regarder celui qui comptait encore plus qu'elle, avec un grand sourire. Il savait pertinemment que cette attitude n'était pas adaptée, mais il voulait essayer de le rassurer en plaisantant malgré son état.

♦ Et oui. Tout ça pour des plantes. T'es pas sorti de l'auberge avec moi darling ! Mais je vais parfaitement bien !
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Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptySam 7 Fév - 16:40

Plus Evan regardait Elliot plus il avait envie de faire des pieds et des mains pour lui faire plaisir et surtout pour satisfaire ses besoins. Il ressentait ce sentiment étrange, celui que l'on éprouve lorsque l'on veut faire quelque chose de bien.
Plus il l'observait, plus son cœur battait fort, plus il avait la certitude que c'était lui qu'il aimait et personne d'autre.
Et ce sourire... Il déstabilisait le chasseur. Comment pouvait-on rester joyeux et faire de l'humour en étant autant amoché ? C'était vraiment un mystère qui perdurait chez l'herboriste. Oui, ce blond était quelqu'un de mystérieux. C'était vraiment ce que l'Anglais ressentait.
Aussi Evan réfléchissait à toute allure, pesant le pour et le contre. Elliot voulait se doucher mais était-ce vraiment raisonnable vu son état ? Le brun savait que non, le Japonais s'écroulerait rien qu'en essayant de monter à l'étage pour aller dans la salle de bain. Il tenait à peine debout, était épuisé...
Certes, il était sale, crépi de terre et d'autres particules peu ragoûtantes, mais ce n'était pas une raison pour aller se casser quelque chose d'autre. Un petit sourire taquin s'affiche sur le visage du chasseur, il fixa Elliot avec une encore plus grande intensité que tout à l'heure avant de lui lâcher son avis d'une voix quelque peu amusée :

« Tu sens peut-être le cadavre mais tu n'en es pas un... Du moins pas encore. Alors essaye de rester vivant. Je pense sincèrement que tu te casserais la gueule sous la douche, alors je te conseille d'éviter pour l'instant. Mais bon, tu fais comme tu veux après tout. »

Il reprit un air sérieux, n'attendant aucune réponse à ce qu'il venait de dire. C'était juste son avis, Elliot n'était pas obligé de le suivre. Il faisait comme il se le sentait, mais le brun n'irait sûrement pas le remettre sur pied s'il tombait.
L'herboriste finit finalement par arrêter d'entortiller l'une de ses mèches de cheveux autour de son doigt pour détacher de sa taille ce vieux foulard qui arborait quelques déchirures à présent.
Avec toutes les précautions du monde, il le déplia doucement et le posa sur la table, laissant apparaître quelques plantes toutes aussi bien rangées le unes que les autres. Evan les observa avec une sorte de fascination, il ne reconnaissait pas la moitié de ces végétaux. Ils sont sûrement propre au Royaume de Fer...
Doucement, il en saisit une, et la fit tourner entre ses doigts. C'était donc pour ça qu'il avait risqué sa vie ? Même si ces plantes pouvaient éventuellement être importantes, il fallait vraiment être dingue pour les rapporter. Evan la reposa où elle était avec douceur, essayant de ne pas l'abîmer et reporta son attention sur le blond qui lui racontait tout d'abord avec fierté puis avec humour sa petite aventure. Le chasseur manqua de rire lorsque le blond passa par l'étape "plante carnivore". Quel abruti ! Qui aurait fait un truc pareil ? Il laissa juste paraître un petit sourire tout en se disant que les herboristes du Jardin Floral devaient donner l'alerte à chaque fois que le Japonais débarquait. Il pouvait parfois être un véritable boulet, ce gars-là. Qui pourrait croire qu'il soit vraiment intelligent après de telles conneries... Même le brun commençait sincèrement à en douter.
Le reste le conforta dans l'idée qu'Elliot avait parfois des manquements. Un labyrinthe, amusant ? Il aurait bien lâché un "Non mais tu déconnes, mec...?!" Mais il resta muet, l'écoutant toujours avec beaucoup d'attention. Non, il ne pouvait pas y avoir que les plantes derrière de telles âneries, le brun savait qu'il y était lui aussi pour quelque chose. Si L'herboriste était parti du Royaume de Feu c'était essentiellement à cause de lui, il en avait la certitude. Mais cela voulait-il dire que le blond avait été prêt à mourir car il croyait qu'Evan ne l'aimait pas...? C'était inconcevable, le chasseur n'arrivait pas à y croire.
Quand Elliot eut fini de lui raconter toute son histoire, le chasseur laissa échapper un petit soupir sidéré. S'il avait eu cette femme devant lui, celle qui s'était visiblement coltinée le Japonais pendant tout leur petit séjour dans le labyrinthe, il se serait prosterné à ses pieds, quasiment sûr que c'était en grande partie grâce à elle que son ami était encore en vie. Pourtant, il sentit une pointe de jalousie lui serrer le cœur. Oh non Evan, par pitié, tu vas pas être jaloux d'une inconnue. Il n'avait pas l'air de l'avoir déjà côtoyée de toute façon... Surtout qu'il n'aurait pas apprécié d'être perdu dans un labyrinthe... Bref, il était redevable envers cette fille et espérait sincèrement un jour la rencontrer pour pouvoir la remercier.
La conclusion de son blond lui parut alors très bien trouvée. Il grimaça au "darling", trouvant ce surnom encore pire que celui de d'habitude et s'exclama d'une voix lasse :

« Et après tu me demandes pourquoi je ne les aime pas tes plantes ? Ahah... Devine ! C'est en partie à cause d'elles que t'as failli finir ta vie enfermé dans un labyrinthe, même si soyons franc, ta connerie y est pour beaucoup. Et la mienne aussi. Je vais essayer de ne plus jamais me mettre en colère contre toi car si ça se termine toujours dans ce genre d'endroits qui puent la mort, on n'est pas arrivé ! Et j'espère que t'as remercié la fille, je suis presque sûr qu'elle t'as aidé à t'en sortir. »

L'Anglais lâcha alors un soupir encore plus long que le précédent et se leva pour aller préparer quelque chose à boire et à manger à l'herboriste. En se dirigeant vers la cuisine, il s'arrêta devant lui et se penchant, lui déposa un rapide baiser sur ses lèvres. Il se redressa alors, affichant un grand sourire :

« Maintenant je veux savoir en quoi consiste la moindre chose que tu entreprends. Compte sur moi pour te coller et faire en sorte que tu ne t'échappes plus hors de ce Royaume pour aller crever ailleurs. Je tiens à toi , moi. Il lui tapota doucement l'épaule et continua, abordant un tout autre sujet. Bref. Un thé, un chocolat chaud ? Ou de l'eau ? Oh, je te déconseille l'alcool, je pense que ça t'achèverais ! »
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Elliot Hayaki
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyMar 17 Fév - 13:03

Attentif, il cala son coude meurtri sur l'accoudoir et soutint sa tête en plaçant la paume de sa main sous son menton. Evan semblait vraiment tenir à ce qu'il reste dans cet état ignoble et Elliot voulait à tout prix le quitter. Il était prêt à se casser la gueule à chaque pas s'il avait la moindre possibilité de se rendre plus beau à ses yeux. Il en serait presque venu à souhaiter que sa mère soit là pour lui refiler l'une des magnifiques tenues dont elle avait le secret. Ces vêtements qu'habituellement il refusait catégoriquement de porter simplement car ils lui donnaient des airs de mannequin. Mais cela, c'était avant. Il aurait voulu être plus éblouissant encore pour le captiver davantage.  Après tout, il n'y avait pas si longtemps de cela, le brun n'assumait pas sa bisexualité. Et maintenant Elly craignait qu'il ne fasse marche arrière s'il trouvait une fille mignonne qui voudrait autant rentrer sur Terre que lui.

Une jeune femme comme Inori. Peut-être était-ce cela qui trottait dans la tête de l'herboriste. Si lui conservait des sentiments pour elle, alors Evan aurait très bien pu craquer pour une autre. Dans une tentative de chasser son éternel pessimisme, il sourit et regarda son ami dans les yeux, amusé en avance par la bêtise qu'il s'apprêtait à sortir.

♦ Tu es un ange, mais je me débrouillerais. Puis ce n'est pas comme si tu allais m'abandonner à une mort certaine si le pommeau venait à m'attaquer. 

Pourquoi se sentait-il toujours obligé d'avoir le dernier mot ? Pourquoi devait-il se jeter sur la moindre occasion de faire le pitre ? Agir ainsi n'avait jamais réussi à lui permettre de se persuader lui-même qu'il allait bien alors il doutait que cela ait le moindre effet sur son ami qui aurait pu lui arracher les vers du nez en quelques secondes avec son pouvoir.

J'aurais pu m'en sortir seul, tss, grogna-t-il un peu vexé que quelqu'un remette en cause ses facultés, enfin particulièrement Evan en réalité. Puis désolé de te décevoir, je ne suis pas romantique au point d'essayer de me foutre en l'air pour tes beaux yeux.

Justement, personne n'aurait gobé le contraire en sachant qu'il avait déjà tout fait pour se foutre en l'air depuis la disparition de sa meilleure amie. Il aurait été le parfait Roméo, prêt à se sacrifier pour son âme soeur. Il espérait juste que l'Anglais réussirait à gober ses mensonges et le laisserait tranquille à ce sujet. D'ailleurs, il s'en serait voulu si Evan se tenait pour responsable de ses choix débiles.

♦ Compris, darling. Tu comptes faire comment pour tenir le rythme ? Même dans cet état, je serais capable de te filer entre les doigts en un clin d'oeil. Si ça se trouve, j'étais champion de cache-cache avant. Puis si tu détestes les végétaux, tu vas me faire un infarctus en voyant l'étage.

Le blond se demandait bien ce qu'Evan aurait fait pour parvenir à le garder à l'oeil. Comptait-il venir squatter l'étage de l'herboristerie ? Oh... Elliot souriait rien qu'en imaginant la tête qu'il ferait en voyant à quoi l'endroit où il vivait ressemblait. Toutes ces racines qui s'enlaçaient, qu'il fallait enjamber même sur le parquet...  Son petit nid ne ressemblait à rien de normal, à rien d'habitable en définitive. Il plaignait déjà Emi lorsqu'elle montait là pour se préparer un café, alors si Evan avait dû loger là...Surtout avec sa passion incroyable pour tout ce qui était végétal. Il pâlit alors plutôt soudainement en se demandant comment il allait s'en tirer avec ce qu'il appelait ses crises. Elly, tu vas devoir te trouver un endroit chez qui squatter pour quand tu deviens aussi mou que de la confiture parce que s'il te voit pas pendant deux jours, il va défoncer la porte de la chambre. En définitive, il allait devoir ruser et sortir par la fenêtre, fuir sur les toits... comme un adolescent qui ferait le mur et qui tenterait d'échapper à ses parents.

♦ Un thé. Vu que je n'ai pas droit à l'alcool, il a intérêt à être bon, s'exclama-t-il d'un ton faussement capricieux. Après avoir lentement fermé les yeux, il somnola un peu sans trop vaciller. Je n'aurais jamais pensé que t'embêter m'aurait tant manqué que cela, murmura-t-il faiblement.

Un simple je t'aime aurait suffi, un simple je t'aime aurait été plus appréciable qu'une façon détournée de le dire. Elliot ne se comportait pas ainsi par pure fierté déplacée ou par manque de sentiments. Finalement il n'avait rien d'un tombeur, il était juste un garçon qui agissait pour coller à l'image qu'on pouvait se faire de lui. Au fond, il ne ressemblait pas à cela, sa grande gueule ne pouvait pas dissimuler le fait qu'il était prude et plutôt fleur bleue. Durant sa courte sieste, il ne rêvait pas de gloire ou d'argent avec le sourire aux lèvres. Non, il pensait à son hôte et cela lui suffisait. Pour une fois, il se réveilla doucement après une vingtaine de minute de repos, calmement et sans la moindre trace d'un cauchemar à l'horizon. Juste naturellement et même plutôt surpris d'avoir si bien dormi malgré le peu de temps qui s'était écoulé. Il bailla un peu tout en s'étirant non sans grimacer en sentant ses blessures. Remarquant le thé posé sur la table, il se plia un peu pour attraper sa tasse sans se lever et donc épargner sa cheville. Le blondinet se renfonça dans son siège, calant bien son dos contre le dossier presque comme un chat qui s'installait à son aise. Il s'intéressa ensuite à son ami, ignorant qu'il avait passé plus qu'une minute à dormir et reprenant la discussion comme si de rien était, imperturbable.

♦ Sinon depuis le temps, qu'est-ce que tu as fait de beau ? Raconte moi tes exploits.

Pas besoin qu'il s'agisse d'une épopée incroyable. Elliot parlait surtout de ce qu'il avait fait durant ce mois d'absence. Sans son voisin trop collant, il avait dû en faire des choses ! Ou au moins, il avait progressé avec son arc et aurait très bien pu avoir un récit de chasse à lui raconter. S'il s'était arrêté de vivre pour le chercher, là l'Américain aurait commencé à se poser de sérieuses questions. En même temps, il sortit de sa veste le dernier bout de pain verdâtre qui restait en sa possession. Comme d'habitude, sa propre cuisine ne le perturbait pas vu qu'il mordait dedans à pleines dents.
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Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyMar 17 Fév - 18:56

Evan l'écoutait, il buvait ses belles paroles qui pour la plupart étaient pleines de mensonges. Alors comme ça, le monsieur n'était pas un grand romantique ? Tu parles ! Menteur va ! Il n'était pas allé se foutre en l'air pour ses beaux yeux... Oh, cela vexait le chasseur même s'il savait parfaitement bien que le blond racontait le contraire de ce qu'il pensait. Sincèrement, il trouvait que l'herboriste le prenait vraiment trop pour un abruti. Certes, Evan pouvait être renfermé sur lui-même et ignorant, mais il connaissait parfaitement bien son ami et savait donc que celui-ci avait en partie quitté le Royaume de Feu à cause de lui. Et l'Anglais s'en voulait. Il s'en voulait énormément. Elliot avait souffert par sa faute et cela, il ne pouvait le concevoir.
Lâchant un soupir exaspéré au second darling, il écouta attentivement son blond qui vantait une nouvelle fois ses talents en matière de cache-cache. Le chasseur se mit à rire doucement avant de lui répondre d'une voix où transparaissait son amusement :

« Tss... Je ne sais pas comment je me débrouillerais mais sois bien sûr que je ne te perdrais pas de vue, ancien champion de cache-cache ou pas ! »

Il fit un grand sourire qui s'effaça pour laisser place à une mine songeuse : l'étage... L'étage ? Quel étage ? Celui de la maison du blond ? C'était bien là-haut qu'il habitait n'est-ce pas ? Cela ne l'étonnait pas le moins du monde qu'Elliot ait farci ses pièces de vie de plantes toutes aussi encombrantes les unes que les autres. Mais que croyait-il ? Que le brun allait venir squatter chez lui ? Evan se mordit la lèvre, bien embêté. Le problème était qu'au fond il désirait rester avec l'herboriste, vivre avec lui dans la même habitation et peut-être même dormir dans le même lit que lui... Mais il n'oserait pas, du moins pas de si tôt, pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait. En fait, il avait toujours autant peur du regard des autres, malgré leurs embrassades avec quelques marchands comme spectateurs, cette phobie ne lui avait pas passé. S'il allait habiter chez Elliot... Que penserait Emi, son assistante ainsi que tous ses clients ? La gorge du brun se serra rien qu'à l'idée d'être jugé par tant de gens sur sa vie privée, sa sexualité. Sexualité qu'il venait enfin d'avaler tout rond au bout de quelques années de honte et de souffrance... Mais quelque chose bloquait encore, restait décidément en travers de sa gorge... Quelque part, il trouvait presque repoussant d'embrasser quelqu'un du même sexe... Pourtant il l'avait bien fait. Evan avait souvent trouvé la vie injuste, mais maintenant, il la trouvait carrément dégueulasse... Pourquoi lui ? Pourquoi Dieu lui avait-il donné la possibilité d'aimer les deux sexes ? Dieu, Dieu... Non, lui, s'il existait, était contre tout cela, il devait peut-être cela au Diable en personne ? Ou peut-être que tout cela venait seulement de lui. De lui et de son foutu petit cœur qui en faisait qu'à sa tête.
Mettant ses pensées ténébreuses de côté, il se décida enfin à continuer de parler au bout de ce long moment de silence durant lequel il avait tant réfléchi :

« Et... Et tu me crois bien trop fragile... Je n'aime pas les plantes, certes, mais c'est loin d'être ma phobie, alors je pense pouvoir survivre si je vais ne serait-ce qu'une seule fois chez toi...»

À ces mots, il s'éloigna de son âme-sœur pour partir à nouveau vers la cuisine pour préparer le thé qui lui était si gentiment demandé. Un petit sourire revint étirer ses lèvres : il était exigeant son blond...
Ses derniers mots lui firent échapper un petit rire... S'il pouvait faire comprendre à l'herboriste au combien lui aussi l'avait manqué, il l'aurait fait mais aucun mots n'étaient assez fort pour lui expliquer tout ce qu'il avait ressenti durant son absence. Il lui répondit dans un murmure, sachant bien qu'Elliot ne pourrait l'entendre :

« Moi aussi je t'aime, Elliot.»

Evan revint quelques minutes plus tard, le plateau de thé à bout de bras. Il avait fait de son mieux pour préparer la boisson, pour qu'elle soit aussi savoureuse que celle que l'herboriste avait préparé pour lui un mois auparavant. Au fond d'un placard traînait encore une tablette de chocolat qu'il n'avait pas touché depuis un bon moment. Elle avait l'air saine, le chasseur avait décidé de la déposer à côté des tasses... Un peu de sucre ne ferait pas de mal à son blessé de petit-ami.
Petit-ami... Ce terme lui paraissait étrange... Il sonnait faux à l'oreille du brun. Était-il vraiment son petit-ami à présent ? Avait-il le droit de se considérer comme tel ? Il se promit de lui poser la question avant qu'il ne retourne chez lui.
Ce ne fut que lorsqu'il déposa le plateau sur la table basse qu'Evan réalisa qu'Elliot s'était endormi. Le voir enfoncé dans son fauteuil comme cela, dans une position quelque peu recroquevillée, la bouche entrouverte l'amusa. Il était juste adorable. Aussi, appréciant le spectacle, il n'eut même pas l'idée de le réveiller et s'asseyant en face de lui, il patienta durant de longues minutes silencieuses où seule la respiration calme de l'herboriste rythmait les secondes qui s'écoulaient lentement.
Lorsqu'une vingtaine de minutes plus tard Elliot dénia se réveiller, Evan avait à son tour fermé les yeux. À l'entente du bruit du bâillement et de la tasse qui se cognait doucement contre l'autre en un faible tintement, il les rouvrit et avisa le blond qui le récipient à la main le fixait d'un air intéressé pour enfin lui poser cette question.
Un fin sourire étira les lèvres du brun qui se penchant à son tour pour prendre sa tasse répondit sans plus attendre :

« Pas grand chose. Je t'avoues qu'après notre petite dispute j'ai chialé et dormi pendant un petit jour de plus... Puis j'ai repris le boulot comme d'habitude. Et c'est deux semaines plus tard que j'ai réalisé que je ne te voyais plus et n'avais plus aucune nouvelles de toi... Et comme je voulais m'excuser je suis allé frapper chez toi. Ton assistante m'a alors dit que t'avais disparu depuis quelques jours... Sur le coup je me suis dit que c'était rien de grave du coup je ne m'en suis pas inquiété...

Il marqua une pause, portant la tasse à ses lèvres et buvant une lampée du thé devenu froid. Une fois qu'il eut avalé le liquide qui lui coula dans la gorge, il se décida à reprendre :

Plus les jours passaient plus j'ai ressenti un certain manque. C'est peut-être à ce moment-là que j'ai réalisé à quel point je t'ai... Euh... Je tenais à toi... Il laissa échapper un petit rire nerveux accompagné d'un léger rougissement de joues. Je t'aimais... C'était les mots qu'il allait dire mais ils ne passaient décidément pas. Ahah, ça fait tellement roman à l'eau de rose... C'est peut-être pas que des conneries ces trucs finalement...
Bref, je suis revenu chez toi, j'ai vu que t'étais toujours pas rentré, j'ai commencé à sérieusement stresser. Je suis allé voir Emi tous les jours à partir de ce moment-là pour voir si tu n'était pas revenu dans la nuit... Et j'ai enfin décidé de partir à ta recherche... Voilà. Rien de bien merveilleux n'est-ce pas ?
J'ai juste réalisé à quel point j'ai été infect et je l'ai amèrement regretté... Tu peux voir que tes moqueries m'ont aussi manqué.»


Il sirota encore un peu de thé puis lui montra le chocolat d'un signe de tête :

« Sers-toi si t'en veux...

Enfin, il afficha un large sourire et s'exclama d'une voix plutôt enthousiaste, pleine de vie :

Oh... Et si tu veux plus de précisions tu pourras lire mon journal... J'imagine que tu sais où il se trouve. Après tout, j'ai plus grand chose à te cacher maintenant... Tu sais déjà tout.
Ah oui ! J'allais oublier de te poser la question : est-ce que t'es... Mon "petit-ami" ? Ou je ne peux pas encore te qualifier comme tel ? Je suis pas super fort en histoires d'amour moi... J'y connais rien.»
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptySam 21 Fév - 15:59

Ses moqueries lui avaient manqué ? Le blond soupira, un peu déprimé alors qu'il se rendait compte qu'il était insupportable. Pour lui, il ne donnait aucune connotation négative à ses petites réflexions. Ce n'étaient que des blagues peut-être maladroite, mais en tout cas il n'avait jamais pensé quoi que ce soit de mal au sujet du chasseur. Il frotta l'arrière de son crâne, mal à l'aise. Il aurait bien aimé pouvoir se liquéfier et disparaître du salon ni vu ni connu. Allait-il garder le silence et faire comme s'il n'avait rien entendu ? Il ne se voyait pas gâcher l'ambiance rose bonbon avec les licornes et les arc-en-ciel de bonheur, mais il devait se montrer réaliste. Son coeur accélérait rien qu'en entendant qu'il avait pensé à lui aussi, qu'il n'avait pas été le seul à être aussi perturbé depuis leur dispute. Il aurait bien pleuré un peu, il aurait bien rougi, mais il préférait s'excuser. Dieu sait à quel point c'était difficile pour lui tant il avait honte. Il dégagea les cheveux qui retombaient devant ses yeux, profitant pour se cacher le temps de parler.

♦ Je... me moque vraiment... ? Désolé, je dois avoir un humour terriblement désagréable alors. Et je n'aurais jamais dû réagir ainsi d'ailleurs. J'ai vraiment fait n'importe quoi, même moi je ne sais pas comment j'ai pu croire que m'introduire chez toi pour déposer des fleurs était une bonne idée.

Elliot tendit le bras en direction du chocolat, un grand sourire aux lèvres suite au récit du brun. Le "Oh" enthousiaste de son ami le mit en joie mais il déchanta très vite, dès la première phrase d'ailleurs. Il manqua de tout lâcher, paniqué et honteux même si Evan semblait bien le vivre pour le coup. Statufié, il le fixait avec des yeux ronds, à la fois étonné et choqué. L'Anglais... l'encourageait à continuer ses conneries ? Il avait presque envie de lui avouer que tout était de sa faute en réalité : Elly avait été le premier à chercher à attirer sa haine lorsqu'il avait compris qu'il serait trop faible que pour ne pas tomber sous son charme. Lui dire que jamais il n'avait cherché un double des clés, que son journal était bel et bien le point central de son plan.  Qu'en clair, il avait probablement été victime de ce qu'on appelait un coup de foudre. Mais il n'avait pas le courage de lui montrer quelle genre de monstre il pouvait être. Il craignait même qu'Evan l'accuse de l'avoir manipulé.

Il regarda ailleurs, surpris et un peu mal à l'aise au vu de la question. Que pouvait-il répondre ? Il se demandait s'il devait mentir pour changer ou faire preuve de la plus grande des sincérités. Jamais une connerie qu'il racontait n'aurait parue aussi réaliste et une vérité aussi difficile à avaler. Elliot avait tant joué avec le brun, avait tant apprécié de le voir si gêné lors de leurs précédentes entrevues... Alors comment allait-il gober que quelqu'un d'aussi populaire, charismatique et prétentieux que son voisin en était au zéro pointé en terme affectif ?

♦ Moi...non plus... en fait... admit-il embarrassé. C'est la première fois que je...que j'embrassais quelqu'un... ou même que j'enlaçais quelqu'un plus qu'amicalement.

Alors... lui demandait-il réellement s'ils étaient ensemble ? Une part de lui avait envie de rire et de se moquer. Evan sortait de nulle part, enfin si. Donc il sortait de Mehark et se ruait sur lui pour lui voler son premier baiser, chose qui apparemment paraissait préméditée, et il demandait s'ils étaient ensemble ? Elliot ne savait pas grand chose de comment cela fonctionnait exactement. Il n'avait jamais franchi le pas avec Inori après tout, mais il supposait qu'un baiser signifiait que les deux étaient consentants pour sortir ensemble. En tout cas, concernant deux personnes aussi douées qu'eux en amour. Il n'imaginait pas du tout l'Anglais dans la peau d'un tombeur qui collectionnait les conquêtes.

♦ Enfin... Je suppose qu'on l'est... si ça ne te dérange pas...

Il n'allait pas non plus imposer quelque chose qu'il avait du mal à réaliser. Si Evan ne voulait pas s'afficher avec lui, cela ne lui posait pas le moindre problème. Malgré tout il hésitait par rapport à lui. Qu'aurait-il fait si Inori était bel et bien à Black Hole ? Si tout s'accélérait entre eux ? Il ferma les yeux un instant, croquant dans son chocolat. N'y pense pas. N'y pense plus. De toute façon, tu auras beau retourner le problème dans ta tête une centaine de fois, développer des dizaines de scénarios, tu n'en suivras de toute façon aucun sur le moment. Tu serais capable de paniquer et te jeter du haut d'un pont... enfin pour cela tu devrais déjà savoir où en trouver un. Les rouvrant, il ne lui laissa pas le temps de lui répondre. Au final, il y avait tout de même un détail plus important à éclaircir avant d'officialiser quoi que ce soit. Il devait demander même s'il redoutait, même s'il risquait d'en souffrir. Il craignait de savoir, mais il ne se connaissait que trop bien. Ce qu'il ignorait le rongeait et le bouffait, et il se voyait mal reprocher plus tard à son ami la souffrance qu'il s'était infligé tout seul. Tu es tellement con que tu pourrais lui dire que c'est sa faute si tu fais une intoxication alimentaire. Après tout selon ses dires, tu y échappes par miracle.

♦ Mais... tu es sûr de toi ? Je veux dire... Tu... Tu n'as pas l'air... si emballé que ça par l'idée...là... Puis il me semblait que tu n'aimais pas trop ça, ta bisexualité. Moi en tout cas je m'en fiche qu'on me voit.
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Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyDim 22 Fév - 17:03

Un soupir suivit de paroles pleines de culpabilité. T'as encore fait fort pour le mettre mal à l'aise, idiot.
Si Evan avait prononcé ces mots, ce n'était sûrement pas pour le déstabiliser. Il avait juste essayé de faire un peu d'humour, reprenant la phrase qu'Elliot lui avait dite vingt minutes plus tôt, mais il n'avait apparemment pas le talent de son voisin en matière d'ironie... Se raclant la gorge, il chercha les mots pour faire comprendre à l'herboriste qu'il ne lui reprochait rien, qu'il avait juste tenté de le faire rire. Décidément, le chasseur n'était pas fait pour faire de l'humour. Dans ces instants-là, il essayait de se souvenir si à l'époque, alors qu'il croupissait encore chez ses parents, il faisait rire les gens. Mais non, cela ne lui disait rien. Il en concluait donc que Black Hole n'avait pas changé ce côté-là de sa personnalité :

« Non mais... J'ai pas dit que ton humour était désagréable... Au pire il est juste déstabilisant. Je... C'était de l'ironie, ou plutôt un essai. Il sourit avant de continuer. Et arrête de dire que t'as fait n'importe quoi... On va pas ruminer nos actes pendant dix ans hein, parce que moi aussi j'ai pas mal de choses à me reprocher.»

Souriant à son tour, le blond tendit le bras et prit un morceau de chocolat. Evan grimaçait de le voir batailler pour prendre quelque chose. Il savait que son ami avait des côtes cassées et s'il avait pu le soigner, il l'aurait fait avec plaisir.
Aux mots du brun, l'herboriste s'immobilisa. Evan se mordit la lèvre. Quoi encore ? Il avait dit quelque chose de mal, c'était encore le fait de parler de ce foutu journal qui crispait son voisin ? Il fit un pauvre sourire, se disant que si ce vieux bouquin leur causait tant de problèmes et leur rappelait de mauvais souvenirs il le jetterait au feu.
Au bout d'un certain moment, Elliot arrêta de le fixer avec ses yeux incrédules et détourna le regard, visiblement gêné par la question du chasseur. Ce dernier esquissa un petit sourire amusé, savourant la réaction de l'herboriste. Pour une fois que ce n'était pas lui qui tournait la tête afin de cacher ses joues devenues rouges... Il était fier de mettre à son tour son voisin mal à l'aise, en quelque sorte, il se vengeait.
Lorsque le blond se mit à parler, le chasseur fut tout d'abord surpris puis son sourire s'élargit. Alors comme ça Elliot était... comme lui ? Même pire ? Il n'y connaissait rien, lui non plus ? Evan se demandait comment cela pouvait être possible. Ne lui avait-il pas dit un jour qu'il était extrêmement populaire sur Terre ? Cela lui semblait presque impossible que le blond n'ait jamais eu d'histoire avec une fille ou même un garçon, mais il ne se moqua pas, se contentant de sourire, le fixant d'un regard bienveillant.

« C'est cool ça... On est aussi doué l'un que l'autre du coup.»

Ses deniers mots le troublèrent quelque peu. Comment ça "si ça ne te dérange pas" ? S'il lui demandait  la permission de le qualifier comme son petit-ami, cela voulait bien dire que ça ne le dérangeait pas, non ?
Alors que le blond mordait dans son chocolat tout en fermant les yeux, Evan ouvrit la bouche pour lui répondre mais son voisin fut visiblement plus rapide.
S'il était sûr de lui...? Comment ça ? Et il n'avait pas l'air emballé par cette idée... Quelle idée ? Le chasseur referma frénétiquement la bouche, fronçant a demi les sourcils, écoutant attentivement son ami.
Bisexualité... Sa bisexualité. Ce mot le fit frissonner. Il le détestait et avait développé après toutes ces années ce mélange de sentiments tout aussi désagréables les uns que les autres qu'il éprouvait quand il l'entendait. De la honte, une pointe de colère... Non, il n'était pas à l'aise avec sa sexualité, même pas du tout en fait. Mais il faisait avec, apprenait peu à peu à l'accepter même si ce n'était pas simple et  que ça lui demandait beaucoup d'effort.
Il déglutit avant de répondre d'une voix peu assurée :

« Euh... Sûr de moi... Sûr de moi pour quoi ? Si je suis vraiment sûr de vouloir... T'aimer ...? Je... Oui... Enfin... C'est... Compliqué... C'est vrai que je ne suis pas super à l'aise avec tout ça, mais... Je vais m'y habituer...! Après... Je ne commande pas mon cœur moi. C'est pas moi qui ai choisi de tomber amoureux de toi... Ça serait bien si on avait le choix. Bon, c'est vrai que j'ai peur que tout le monde le sache mais... Je vais m'y faire aussi, tu verras... Donc oui, j'en suis sûr.»

C'était brouillon, terriblement brouillon. Il s'en voulait de ne pas parvenir à s'exprimer convenablement sur des sujets aussi importants. Il aurait bien aimé lui faire un beau discours pour bien lui faire comprendre que oui, il voulait sortir avec lui, vivre avec lui et tout le reste.
Mais ce genre de questions le déstabilisait. Surtout celle-là. Il avait l'impression qu'Elliot doutait de lui en permanence :

« Mais... Pourquoi cette question ? Tu... Penses que je ne t'aime pas assez...? Si c'est ça... Expliques-moi comment je pourrais te faire comprendre que je tiens vraiment à toi...
Oh... Tu m'embrouilles là... J'ai presque l'impression que c'est toi qui doute le plus dans cette affaire, que t'en n'as pas envie, même si tu te dis à l'aise...


Joignant ses mains, il posa son menton sur ses pouces et fixa Elliot droit dans les yeux, commençant peu à peu à comprendre ce qui tracassait le blond...

– C'est quoi le problème, Elliot ? C'est cette fille, là...? Inori ? Je... Suis désolé si c'était à elle que tu te destinais... Aussi, je comprendrais parfaitement que tu ne veuilles pas être avec moi... C'est normal... Enfin... Je vais pas te cacher que j'aurais peut-être un peu de mal à l'avaler dans un premier temps mais je suis pas super rancunier... Je...»

Je te pardonnerais. Non, Evan ne lui pardonnerait pas. Il mentait. Il tenait vraiment trop au blond pour le laisser à cette fille... Il savait que si un jour ils se rencontraient, le chasseur se méfierait d'elle et ne pourrait faire autre chose que de la détester.
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Elliot Hayaki
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyVen 27 Fév - 11:01

Le chocolat était une distraction arrangeante. L'Américain pouvait continuer à grignoter, à se focaliser sur autre chose pour fuir les reproches d'Evan qu'il savait en partie justifiés. Il doutait et c'était normal. L'amour était nouveau, il l'avait en grande partie vécu du mauvais côté. Celui qui a sa première petite amie, pour ne pas avoir à rejeter. Celui qui doit rompre rapidement parce qu'il n'est pas amoureux et que certaines autres filles se montraient plus menaçantes. Celui qui doit refuser et détruire les espoirs naissants des filles comme des garçons. Accepter une montagne de chocolats pour ne jamais les rendre le jour venu parce qu'il avait déjà déménagé... Non, il avait souffert de ce rôle ingrat octroyé par son physique. Alors, il avait peur de ne jamais être quelqu'un de bien, que ce sentiment ne soit que temporaire. Il avait peur parce qu'il s'était réfugié dans des formules mathématiques, puis des formules scientifiques pour échapper à ce qui reposait sur des émotions. Il avait fui ses pinceaux et les traits approximatifs en même temps que ses ressentis.

Il ne voulait pas se réveiller un matin et voir son ami comme un passe-temps. Il était terrifié à l'idée de le faire pleurer comme les autres plus qu'il craignait que ce dernier ne le laisse.

♦ Je ne voulais pas insinuer ça... Je sais mieux que quiconque qu'on ne peut pas contrôler son cœur.

Lentement, Elliot prit appui sur ses bras afin de se redresser. Une fois debout, il s'approcha sans se presser jusqu'au siège du brun. Il n'appréciait pas tellement briser le silence remplis de reproches dissimulés avec le bruit de ses pas irréguliers, de sa marche approximativement stable. Il se fichait de boiter et de souffrir. Il se fichait que l'Anglais hausse la voix en espérant qu'il respecterait ainsi son autorité. Il se fichait d'à peu près tout ce qui ne concernait que lui à cet instant-là. Pourtant, il ne pensait qu'à Evan malgré tous ses efforts à réfléchir en "nous." Il se laissa tranquillement tomber assis en équilibre sur l'accoudoir à côté du chasseur. Après avoir trouvé une astuce pour ne pas s'écrouler à tout moment, il attrapa le menton d'Evan pour relever son visage en douceur vers lui et approcha ses lèvres des siennes. Elly ignorait comment lui prouver son amour autrement, il ne savait pas. Il ne savait pas parce que papa et maman n'étaient jamais ensemble à se tenir la main, pas parce qu'ils ne s'aimaient pas mais parce qu'il n'était pas là. Alors était-ce parce que son hôte avait pris l'initiative à chaque fois qu'il remettait en cause son envie d'être avec lui ?

Non. Il n'en avait pas envie. Il n'en avait pas envie parce que c'était douloureux et qu'il pleurait trop à l'abri des regards que pour parvenir à extérioriser ce qui le dévorait de l'intérieur. Être heureux, c'était trahir Inori. Trahir la promesse qu'il s'était inventée pour soulager sa conscience alors que jamais elle ne lui aurait reproché une telle chose. Il avait suspendu le cours de sa vie pour elle et il en était conscient. Il lui suffisait de tendrement coller ses lèvres à celles d'Evan que pour avoir l'impression que son monde quittait son noir et blanc pour une explosion de couleurs, pour se rendre compte de tout ce dont il se privait. Il aurait aimé s'enfuir, mais lui-même était conscient que s'il n'en mourrait pas, son cœur ne pourrait plus être réparé. Alors il profita longuement du baiser avant de se sentir éteint au fond de son âme, avant de rouvrir les yeux. Il tenait toujours le visage d'Evan même si oser regarder droit dans ses iris émeraude embuait son esprit de larmes qui ne franchiraient jamais la barrière qu'il s'était fixée. Elliot ne put s'empêcher de sourire en coin sans même s'en rendre compte.

♦ Tu es conscient que si j'avais l'occasion de rentrer je ne la saisirais pas ? N'est-ce pas ? murmura-t-il affectueusement tout en effleurant doucement sa joue avec son pouce.

Cruel. Cette idée l'était surtout accompagnée par la façade neutre du blond, comme si cette bombe qu'il venait de larguer n'était pas plus importante qu'une discussion qui aurait porté sur une banalité de leur quotidien. Mais comment aurait-il pu dire une chose pareille d'une autre façon ? Même s'il l'avait voulu, il était incapable d'éclater en sanglots en énonçant ce fait. Sur Terre, tout se serait terminé de toute façon. Elliot retrouverait cette chambre dont il ne comptait pas ressortir, en tout cas si ses parents n'avaient pas encore déménagé. Il s'imaginait déjà quitter le jeu et se retrouver seul dans une maison vide, abandonné simplement comme s'il n'avait été qu'un poids, comme si sa disparition avait été bénéfique à tous. Evan aurait été trop loin que pour le consoler à temps. Peut-être même qu'ils se perdraient de vue, qu'ils ne se retrouveraient pas et que chacun referait sa vie. Même s'il n'en parlait jamais, il ne parvenait pas à chasser cette peur qui le rongeait.

Il finit par lâcher le brun, se replaçant bien droit sur son accoudoir. Elliot croisa les bras en fixant le mur d'en face, en partie contrarié par les dires de son ami.

♦ Je ne mens pas quand je te dis que je n'ai aucun soucis avec le fait d'être vu avec toi : Je pense que je t'aime. Par contre toi bien lorsque tu prétends que tu me pardonnerais. Je ne suis pas idiot.

Le blond n'avait pas besoin de savoir lire dans les pensées pour comprendre cela, n'importe qui l'aurait su. Même Evan n'avait d'ailleurs pas assez de conviction que pour terminer sa propre phrase. Il soupira et baissa les yeux, pensif. Se destinait-il à Inori ? Il était persuadé qu'elle ne l'aimait pas , donc il n'avait jamais envisagé le fait d'être son âme sœur ou quoi que ce soit dans le même ordre d'idée. À vrai dire, il n'avait jamais vu quoi que ce soit comme un projet d'avenir. Tous ses beaux rêves avaient été rejetés jusqu'au dernier, écrasés dans l’œuf au début de son adolescence. Il ne restait que celui qui naissait à peine, celui de lui avec Evan. Quelque part, il préférait l'Elly sans projet, celui qui ne parlait pas d'un quelconque futur. Pourtant, c'était bien ce qu'elle avait vu comme un manque d'intérêt qui avait provoqué cette souffrance, son arrivée à Black Hole, son emploi d'herboriste et sa rencontre avec l'Anglais. Il avala difficilement sa salive en réalisant que la mort de sa meilleure amie lui était trop bénéfique et que cela était honteux. Il avait au moins le faible réconfort de crever de mal physiquement, et donc de se sentir puni même s'il vivait.

♦ Je ne me suis jamais destiné à quoi que ce soit de particulier, répondit-il plutôt sèchement, la remarque d'Evan lui laissant un goût amer. Puis je ne vois même pas pourquoi tu reviens sur ce sujet.
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Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptySam 7 Mar - 17:15

Les joues d’Evan se poudrèrent d’un rouge discret lorsque les lèvres d’Elliot se posèrent une fois de plus sur les siennes. Les yeux fermés, il savourait à nouveau ce moment singulier. S’il était déjà tombé amoureux de quelqu’un, il ne se souvenait absolument pas que cela lui avait procuré un tel bonheur. Bonheur qu’il apprenait à réapprivoiser après tous ces mois sans la moindre joie, ou du moins pas une telle joie. La pression que les doigts de l’herboriste exerçaient sur son menton lui parut douce, presque inexistante, il ne pensait plus aux mots rêches qu’il venait de dire, il ne pensait plus à cette Inori et au fait que le blond l’aimait sûrement aussi.
Il ne pensait plus à la promesse qu’il s’était faite à son arrivée dans Black Hole, celle qui le contraignait à ne pas s’attacher à quelque chose ou à quelqu’un pour pouvoir reprendre une vie normale si un jour, par chance, il rentrait sur Terre. La Terre. Elle lui paraissait bien petite par rapport à l’homme qu’il aimait à présent. À vrai dire, elle n’était plus la priorité mais une des priorités. Oui, Elliot s’était ajouté à la liste des choses qui lui tenaient à cœur. Il l’aimait plus que tout, il ne voulait plus s’en séparer. Le chasseur venait de se fixer un but : il le ramènerait avec lui sur la planète bleue. L’avis du blond ? Il n’y avait même pas pensé. Il voulait juste vivre sa vie avec lui après être revenu à la case de départ. L’Anglais n’avait pas non plus pensé à ce qu’il se passerait s’il trouvait un quelconque passage vers la Terre. Il ne s’était pas douté qu’il serait sûrement à tout jamais séparé d’Elliot même si celui-ci rentrait avec lui. Séparé par des centaines, des milliers de kilomètres, séparé par un océan. Non, le bonheur l’aveuglait et le rendait presque naïf.
Aussi, lorsque l’herboriste décolla ses lèvres des siennes et tout en lui caressant la joue du pouce lâcha sa phrase d’une voix neutre, le cœur gonflé d’amour et de joie d’Evan manqua un battement. Comment ça : « si j’avais l’occasion de rentrer je ne la saisirais pas » ?
Le chasseur le dévisagea longuement, cherchant un sens à ces mots. Quiconque aurait entendu ces paroles n’aurait pas compris, mais le brun savait de quoi parlait son blond. Pour lui, il n’y avait toujours eu qu’un seul « rentrer ». Oh, s’il avait été seul à ce moment-là, il se serait mis à pleurer à chaudes larmes, mais ces dernières restèrent mystérieusement bloquées au bord de ses yeux verts. Est-ce qu’Elliot s’était rendu compte de ce qu’il venait de dire ? De l’importance de ses mots ? Evan savait qu’il ne le saurait jamais.
Durant quelques minutes, il n’écouta pas l’herboriste, trop choqué pour penser à autre chose. Il ne sentit pas les doigts laisser son menton et ne vit pas le bras revenir le long du corps du Japonais. Il n’entendit pas le : «  Je pense que je t’aime. » et laissa de côté les phrases froides et sèches qui avaient été prononcées en dernier. Il garda ses yeux rivés sur le visage du blond, il resta immobile comme si le temps s’était tout à coup suspendu. Oui, au fond c’était ce qu’Evan ressentait. Le temps s’était bel et bien arrêté, il ne comprenait plus rien, ses rêves les plus fous venaient de voler en éclats. Il ne pourrait pas rentrer sur Terre avec le blond, ce dernier ne le désirant pas.
Posant à son tour frénétiquement une main sur la joue d’Elliot, il se redressa, se rendant compte qu’il était avachi dans son fauteuil. Du haut de son accoudoir, l’herboriste le dominait :

« Tu... Tu ne saisirais pas l’occasion, vraiment... ? Tu en es sûr... ? »

Quelques pauvres mots pleins de désespoir, dits d’une voix éteinte.
Plongeant ses yeux émeraude dans les deux petites galaxies du Japonais, Evan se tue, laissant tomber un silence de mort. Sa dernière question restait en suspend. Son cœur s’était mis à battre plus vite, plus fort. En était-il sûr ? Le chasseur rêvait d’un seul mot : non. Mais il savait que le blond allait lui répondre le contraire, il le savait. Il n’en connaissait pas la raison. Il voulait la connaître. Il n’osait pas la lui demander.
Est-ce qu’elle avait encore un fois un rapport avec Inori ? Ou alors était-ce à cause du fait qu’il avait toujours détesté la Terre ainsi que son ancienne vie ?
Le brun s’était toujours trouvé très différent de son ami, mais là... Là... Il était carrément devenu son opposé. Il était un de ces gens qu’il ne comprenait pas, ne comprendrait jamais. Un de ceux qui voulaient vivre éternellement dans ce monde étrange.
Le chasseur se surprit alors à se dire qu’il allait lui falloir lui aussi se contenter de Black Hole. Il se reprit bien vite. Non. Formellement et catégoriquement non. Jamais il ne pourrait rester ici. Il s’était toujours promis qu’il sortirait de ce monde et ce n’était pas à cause d’une histoire d’amour qu’il allait changer d’avis. Une histoire d’amour... Ces mots lui donnèrent tout à coup envie de vomir. Comment avait-il pu tomber amoureux... ? Comment ?
Voilà à quoi le menait l’amour, à l’indécision, au doute. Il ne savait plus quoi dire, plus quoi faire. Il avait besoin de revenir sur Terre mais il avait tout autant besoin d’Elliot. Pourtant, il essayait de se persuader que non, il se disait qu’il avait toujours vécu sans lui jusque-là, qu’il pourrait continuer encore longtemps... Mais Evan n’y croyait pas. Il savait que s’il laissait le blond de côté, il aurait des regrets toute sa vie. Était-il prêt à s’infliger une telle blessure pour reprendre sa petite vie de terrien ?
Au fond, il savait très bien que non, son cœur ne le désirait pas.
Son bras retomba le long de son corps. Il baissa la tête, anéanti :

« Tu sais très bien que... Tu sais à quel point je déteste ce monde, non ? Et toi, détestes-tu vraiment la Terre ? Pourquoi ne veux-tu pas y retourner... ? Réfléchi. Comment ferait-on si je trouvais un moyen de revenir chez nous ? Je... Je serais incapable de laisser passer cette occasion mais... Mais si toi tu ne m’accompagnais pas... Je serais incapable de me reconstruire... Il s’interrompit, ferma les yeux fort, très fort et répéta finalement sa question. Tu es vraiment sûr de ce que tu dis... ? »
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Elliot Hayaki
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptyVen 24 Avr - 16:02

♦ Evan... Je... Je suis désolé d'accord... mais... mais il fallait bien... le dire non ?

Elliot avait hésité à garder le silence, à se taire et attendre que la tempête ne se calme. Dans son esprit, il s'agissait d'un tourbillon de désespoir dont il ne se pensait pas capable de se dépêtrer, surtout au vu de son piteux état. Il traînait sa carcasse, marchait avec peine et l'air presque pitoyable, et pourtant son esprit restait encore plus qu'étrangement clair, limpide. Il analysait à toute vitesse la situation, tentant de se défaire de tout attachement pour la gérer au mieux et apaiser Evan mais il échoua. L'amour le rendait incapable d'échapper à cette détresse dévorante qui parvint même à engloutir le sourire forcé -mais à l'allure néanmoins parfaitement naturelle- qu'il arborait depuis le début de cette déplaisante discussion. Le blondinet ne put retenir un soupir, ni agacé, ni exaspéré. Il ne savait plus où se mettre et aurait presque souhaité disparaître ou, à défaut, être capable de devenir invisible, se cacher quelque part, ... bref, fuir ce regard qui le mitraillait, implorant qu'on épargne ce cœur qu'il venait à peine d'offrir à son bien aimé. Elly se sentait comme un bourreau obligé de faire son travail alors même qu'il était pris de nausées, dégoûté par ses actes, par son être, par tout ce qui faisait de lui un être humain. Le repli, l'esquive, était la seule mesure de protection et il tenta de faire face courageusement. Il pensait alors que l'amour ne le dispenserait pas d'être aussi capable que d'habitude de mentir, faire le pitre, rendre la situation plus acceptable avec sa grande gueule... mais rien de tout cela n'était possible. Il sentit son corps trembler faiblement, ses membres se crisper en ayant peur du moindre mot qui franchirait la barrière de ses lèvres. Il était bien trop fou de son voisin et bien trop épuisé que pour prétendre rester insensible, que pour prétendre rester for et inébranlable.

♦ J'ai effectivement mes raisons de détester la terre.

Mais il ne pouvait pas les exprimer. La douleur s'était enracinée au fond de lui et retenait toutes ces choses qu'il aurait voulu libérer lors d'un tel moment. Celui qu'il chérissait tant venait de s'effondrer comme un château de carte. Ce n'était pas comme si Elliot avait fait un geste trop brusque ou comme s'il avait soufflé dessus par mégarde, il avait pris un sèche-cheveux... Non. Un bulldozer était plus approprié. Un bulldozer pour abattre une construction si faible. Intérieurement, il se considérait comme le pire connard que l'humanité ait jamais porté. Juste un résidu misérable qui était incapable de prononcer la moindre phrase rassurante, le moindre mensonge qui aurait permis à tous les doutes du brun de s'envoler. Il aurait pu rassembler le courage pour le faire, mais il craignait que l'Anglais ne voit clair dans son jeu et ne jette un œil curieux dans ses pensées. Il aurait à la fois vu l'étendue des dégâts, de la souffrance, la culpabilité et la peur d'Elly mais aussi qu'il manquait cruellement de sincérité. Selon lui, ce constat aurait laissé un goût amer de trahison et n'aurait pas été reconnu comme une tentative maladroite visant à démontrer son affection.

♦ Nous ne sommes même pas certains de parvenir à reprendre contact après notre retour, ni combien de temps aura pu s'écouler depuis notre départ.

Enfoncer le couteau dans la plaie, le bouger légèrement sans même le vouloir réellement. Le blond se cherchait des excuses réalistes pour s'expliquer sans en venir aux détails touchant à ce qu'il classait dans les informations trop personnelles. Il refusait de s'ouvrir à ce point bien qu'il ne doutait pas de la faculté d'Evan à comprendre ses motivations. Il était même convaincu du contraire, que le chasseur réalisait ce qui bloquait à ce point son ami, ce qui le terrifiait autant à l'idée de revenir sur terre. Elliot se défila alors, fuyant à tout prix le regard émeraude. Non, soudainement il était bien trop faible que pour affronter ce qu'il pouvait lire en eux. Ce désespoir qu'il avait provoqué et qu'il devait assumer, ce désespoir qui serait venu logiquement à un moment ou à un autre. Ils n'auraient pas pu se mentir éternellement et ignorer qu'ils prendraient des chemins séparés si la sortie du jeu était possible, si Elly avait le choix de rester. Il décida cependant de rectifier ce qu'il venait de dire et de broder un peu, tentant certainement d'offrir une réponse partielle et désordonnée à son adorable interlocuteur.

♦ Moi je n'ai pas compté, en tout cas. Je n'avais pas grand chose en partant, alors je ne vois pas ce qu'il me resterait en y retournant. Ici je suis important. On reconnaît mon travail d'herboriste et les habitants ont besoin de moi. J'ai un pouvoir qui me permet de protéger ceux qui m'entourent... En résumé ma vie a du sens. Puis je ne vois pas pourquoi on nous laisserait sortir d'ici maintenant que nous sommes à Black Hole depuis longtemps.

L'herboriste parlait. Il révélait un peu sa façon de voir le monde, d'appréhender cette nouvelle vie étrange mais qui ne l'effrayait en rien. Il sortait d'un horrible labyrinthe et pourtant, malgré son piteux état, son avis sur cet univers n'était pas prêt de changer. À ce moment-là, il savait qu'il avait réussi à faire sortir des indices sur son existence passée, sur comment il en était venu à détester sa présence, le simple fait qu'il respirait. Avant, il était inutile. Il partageait l'avis de ce père qui voulait à tout prix que son fils trop créatif ne se plonge dans des études poussées, réussissent, et reprennent les rênes de leur importante entreprise. Il n'était pas que le fils Hayaki, le bon à rien qui préférait dessiner et jouer aux jeux vidéos. Ici il avait une raison d'être et cela lui faisait du bien. Un bien qu'il acceptait plus que douloureusement lorsqu'il repensait à Inori et au fait qu'il était censé ne pas prendre trop de plaisir dans cette renaissance uniquement par punition.

♦ Et je serais totalement incapable de cracher sur ce monde qui m'a permis de te rencontrer. Cela ne fait que confirmer à quel point cet endroit est fabuleux selon moi, murmura-t-il doucement. Il l'avait dit de façon presque inaudible, encore trop perturbé que pour s'étendre sur de telles déclarations d'amour. Ses joues s'étaient d'ailleurs légèrement teintées de rouges alors qu'il fixait le mur sur sa gauche avec intérêt, n'osant même pas vérifier si oui ou non Evan avait bel et bien entendu ce qu'il venait de rajouter.
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Evan Emmings
Conscious Gamer
Evan Emmings
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MessageSujet: Re: I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot    I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot  - Page 2 EmptySam 6 Juin - 17:22

Seule une boule. Une énorme boule mélangeant toutes sortes de sentiments négatifs trônait en travers de la gorge d'Evan. Il avait du mal à déglutir, ses yeux étaient noyés sous les larmes. Son regard, toujours posé sur le visage d'Elliot, était brouillé, tremblant. Il se sentait ridicule, terriblement ridicule. Pourquoi pleurer ? À quoi cela servirait-il ? Le blond ne changerait sûrement pas d'avis pour quelques gouttes d'eau salée. Il avait ses "raisons de détester la Terre". Oui, mais lesquelles ? Plus le temps passait, plus le chasseur réalisait qu'il ne connaissait rien du Japonais. Rien du tout. Comment en était-il arrivé là ? Comment était-il tombé amoureux d'un homme dont il ne savait même pas une seule bribe de son passé ? C'était fou. Tout était fou.
Le brun se lamentait mais au fond rien ne faisait office de surprise. Il avait bien vu que l'herboriste était attaché à ce monde... Ils étaient si différents l'un de l'autre ; le blond était quasiment son opposé. Aussi, l'Anglais avait beaucoup de mal à le comprendre.
Un idiot, voilà ce à quoi Evan s'associait. Il avait été niais, naïf. Il avait cru en ses rêves, en une belle vie sans problèmes... Il s'était encore une fois trompé. Le chasseur se demandait comment il avait pu croire en tant de choses fantastiques alors qu'il vivait un enfer depuis son arrivée dans ce monde. Dieu n'existait pas, il en était maintenant certain. Et même s'il existait, il l'emmerdait de tout son cœur, de tout son être. Il avait depuis longtemps vendu son âme au diable.... Les anges n'étaient de toute manière que des lâches, des êtres simplets. Non, il ne serait jamais un ange. Le blanc de leurs ailes ne lui irait pas de toute façon. Le noir qui lui bouffait peu à peu sa vie lui convenait bien mieux.
Un pauvre sourire étira ses lèvres quand il entendit la voix serrée par la gêne, l'angoisse et le doute d'Elliot. Il baissa les yeux, n'osant même plus le dévisager alors qu'il avait encore une fois réussi à le mettre mal à l'aise et à le tourmenter.
Le blond avait quelque part raison : il était vrai qu'aucun d'eux ne savait ce qu'il se passerait s'ils retournaient sur Terre. Atterriraient-ils au même endroit que celui de leur disparition ou se retrouveraient-ils à des milliers de kilomètres de leur pays natal ? L'idée d'échouer sur une petite île oubliée de tous donnait presque envie de rire à l'Anglais. De toute façon, peu lui importait le lieu... S'il perdait son blond de vue, il serait capable de traverser les océans à la nage pour le retrouver... Ou presque. Et puis seraient-ils assez bêtes pour retourner sur Terre sans se donner le moindre point de rendez-vous ? Non. Certes ils étaient idiots mais pas à ce point. Quel endroit choisiraient-ils ? Si la décision ne revenait qu'à Evan il aurait sans doute proposé la Tour Eiffel, lieu romantique pour de belles retrouvailles. Ah, le brun se croyait presque dans un roman à l'eau de rose. Et si tout cela n'était qu'un film...? Un film idiot et niais sur lequel se jèteraient de jeunes adolescentes pour verser quelques larmes. L'idée était étrange mais le tout formait une hypothèse tout à fait plausible.


« Le temps... On s'en fout du nombre d'années passées, non ? Crois-tu vraiment que je grave des barrettes dans mes murs comme le ferait un prisonnier ? Non, même si le contexte n'est pas si différent que celui d'un mec en tôle. »

Des mots inutiles qui étaient emplis d'une certaine ironie. Un bagnard, voilà ce qu'il était, enfermé dans Black Hole. Un stupide bagnard qui attendait son jour, qui vivait avec monotonie en souffrant à chaque heure, chaque minute. Pendant un moment, le prisonnier qu'il était avait cru avoir trouvé la clé de sa cellule. Une clé à l'effigie d'Elliot... Mais non, il se sentait juste moins seul, moins abandonné même si à présent il se lamentait sur le fait qu'il ne pouvait vivre son amour qu'entre les murs gris qui lui faisaient office de cage.
Tant de tristesse, de désespoir. Comment avait-il pu se résigner à vivre jusque là ? Étrangement, il ne lui était jamais vraiment venu à l'idée de se planter un couteau en plein cœur pour abréger ses souffrances. Était-il maso ou est-ce que quelqu'un tirait sur des fils pour le faire parler, bouger, marcher tel une marionnette en s'amusant de le voir souffrir ? Très bonne hypothèse... Il n'était peut-être qu'un petit être que quelqu'un d'autre commandait... Oh, ses pensées partaient vraiment dans tous les sens, il s'imaginait vraiment des choses absurdes et pendant ce temps n'écoutait qu'à moitié le blond. Il avait seulement compris que celui-ci s'était considéré comme inutile dans son ancienne vie. Pourquoi ? Elliot... Elliot ne pouvait être inutile. Personne ne l'était. Tout le monde servait au moins à quelqu'un.
Et maintenant l'herboriste se trouvait indispensable, n'est-ce pas ? Indispensable... S'il le croyait vraiment, il n'aurait jamais eu l'idée de pénétrer dans un labyrinthe.
Ses derniers mots décrochèrent un petit sourire au chasseur... Tant d'hypocrisie, du miel pour faire passer le goût âcre de toutes ces révélations, voilà tout.
Il les avait lâchés en un murmure presque inaudible, le regard tourné vers le mur qui était sur sa gauche. Ses joues s'étaient légèrement empourprées. À cette vue, le sourire ironique d'Evan se transforma en une sorte de grimace attendrie et à la fois complètement bouleversée, triste. L'envie de pleurer un bon coup lui serra à nouveau la gorge mais il s'en empêcha, préférant garder ses larmes pour plus tard, pour autre chose :

« Sincèrement Elliot, c'est horrible de te dire ça, presque sadique mais... Je ne sais pas si tu es vraiment quelqu'un d' indispensable... C'est... C'est peut-être trop exagéré comme mot, tu ne pense pas ? Pour moi oui, tu es irremplaçable, mais ce n'est que mon avis et non pas celui des autres... Je... Je ne t'en veux pas vraiment tu sais... Enfin, pas totalement quoi, même si j'ai quand même du mal à avaler que l'on puisse détester la Terre à ce point alors que j'en rêve quasiment toutes les nuits... Et puis je ne comprends pas comment tu as pu te juger si inutile dans ton ancienne vie... Tu étais bien utile à quelqu'un, non ? À Inori par exemple. Je suis sûr qu'elle avait besoin de toi... En fait je ne sais même pas qui tu étais avant d'arriver ici... Quelle était ta situation, ta vie à part le fait que tu déménageais souvent...
De tout cela, je pense qu'on en reparlera un autre jour, l'esprit reposé, dans un meilleur état... On est con de mettre ça sur le tapis alors qu'on est tout aussi perturbé l'un que l'autre, tu ne trouves pas ? Je pense qu'il vaut mieux qu'on arrête de débattre sur ce sujet... Qu'il serait préférable de s'occuper de toi et de tes blessures plutôt que de parler inutilement... Car de toute façon, je ne sais même pas  comment quitter ce monde... Ahah, c'est fou ce que tout cela peut être ridicule quand on y pense... »


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I wanted you to know that I love the way you laugh • PV : Elliot

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