Ce qui importe Evan, c’est juste de sortir d’ici. Cette envie qui est vite devenu son plus grand rêve et son but à atteindre n’a pas changé depuis presque 6 mois qu’il est enfermé dans ce monde... Pourtant, lui, il sent qu’il s’est métamorphosé. Le chasseur a appris à souffrir, à se démener et à ne plus compter que sur lui-même pour survivre. Il a développé cet instinct qui l’avertit quand un danger le guette, Il a bâti ce masque de givre dont il se pare pour paraître froid, dur et sans pitié. Mais ce n’est qu’un tissu de mensonge, qu’une personnalité que le brun s’est inventé pour ne pas paraître trop faible, pour survivre dans Black Hole. Il sait quel est son vrai caractère, il sait qu’il n’est pas insensible comme il peut le laisser paraître. En fait, il se cache derrière son opposé. Oui, il est quelqu’un au cœur d’artichaut, au cœur tout mou, quelqu’un qui peut pleurer, qui pleure et qui en as honte. Non, l’Anglais ne se fout pas de tout, il sait très bien que certaines personnes ne le laissent pas insensible, il partage le bonheur, le malheur des autres sans qu’ils ne le sachent vraiment. Evan sait sourire, il peut rire, mais à quoi bon ? Il s’était bien dit quelques jours après son arrivé qu’il ne s’attacherait à rien qui puisse appartenir, vivre dans ce monde... Il n’arrive pas, ne parvient plus à respecter son engagement. C’est vrai, le chasseur le trouve toujours aussi horrible, cet endroit, il ne comprend pas ceux qui désirent y rester tout leur vie. Il n’aime pas Black Hole et ne l’aimera jamais, seulement, il n’est pas le seul dans ce cas. Tous ces gens, ils n’ont pas non plus voulu être enfermé dans ce jeu vidéo. Disons que  finalement, le jeune homme s’est pris d’une certaine pitié pour eux, alors il ne peut plus sans cesse les ignorer. Certes, ils font partie de cet univers à présent, mais ce n’était pas le cas quelques années auparavant. Evan se sent vraiment changer, il est plus attentif aux autres, plus aimable.
Il sent fondre son maque qui s’est déjà fendu depuis quelques temps et il en est conscient. Cela le met en colère, mais il ne peut rien y faire. Alors, le brun ne pense plus à l’avenir, il se préoccupe seulement de son présent... Pourrait-on dire qu’il vit au jour le jour ? Peut-être bien.
Dans tous les cas, une chose est sûre, quoi qu’il advienne de sa vie, il ne changera jamais d’avis : il croit bien sortir un jour de ce monde, il le veux et il en rêvera jusqu’à sa mort s’il le faut.